Le Parti Travailliste s'inscrit en faux contre les allégations prêtées à Steve Mbikayi par Rémy Musungayi lors de sa dernière sortie médiatique. C'est la décision du parti à l'issue de la réunion de son bureau politique ce samedi 6 mars pour analyser la situation politique de l’heure, singulièrement la sortie médiatique de Rémy Musungayi.
Pour ce parti, la déclaration de Rémy Musungayi est une manière de «tenter de justifier sans convaincre, la tricherie de Bahati Lukwebo dans l’élaboration de la liste des candidats ministrables pour le compte du regroupement AFDC-A».
Le porte-parole du PT, Me Émérite Loko Nzazi note que les allégations de Rémy Musungayi, selon lesquelles, Steve Mbikayi aurait envoyé son nom et celui de son épouse comme des candidats ministrables sont fausses. Le parti, poursuit-il, n’a envoyé aucun nom jusqu’à présent, étant donné qu’il ne connaît pas ce qui lui revient.
Comme quoi, ce dernier dénonce certaines manigances dont fait montre Bahati Lukwebo en ajoutant certains critères qui n’émanent pas du Chef du Gouvernement.«Pour lui, tout membre du Gouvernement Ilunkamba ne peut faire partie du gouvernement Sama Lukonde, parce-qu’ayant été frappé par la motion de censure de l’Assemblée nationale», a-t-il indiqué dans son argumentation.
«Étonnement, l’honorable Bahati a attribué les deux postes revenant aux alliés de l’AFDC-A, à Monsieur Rémy Musungayi dont le parti n’a aucun député et qui avait lui-même récolté 200 voix à Kananga aux législatives de 2018 ainsi qu’à Mme Adel Kayinga qui n’a qu’un seul député en lieu et place du Parti Travailliste qui est la deuxième force politique du regroupement».
Par ailleurs, la direction politique perçoit le comportement de Bahati comme une sorte de règlement des comptes envers son président national. Et cela, suite au conflit qui les a divisés au Front Commun pour le Congo (FCC).
En outre, ledit bureau politique du PT dénonce l’abus de confiance exercé par Bahati suite à son influence auprès de l’entourage du Président de la République, pour anéantir leur parti, nuire leur président national en l’opposant à ses députés et aussi, de barrer la route à l’initiative du Front Patriotique 2023 prôné par Steve Mbikayi, pour donner une majorité au chef de l’État, lors des prochaines élections, «dont les objectifs iraient à l’encontre des ambitions personnelles» de Bahati Lukwebo.
«Au nom de la justice, de l’équité et de l’égalité des chances, le PT demande à son Excellence Mr le Premier Ministre, d’intervenir pour éviter que l’image du Gouvernement de la République ne soit pas ternie dès le départ avec des ministres désignés sur base de clientélisme et d’autres antivaleurs dignes de la deuxième République», a-t-il martelé.