RDC-Coronavirus : ACAJ demande la suppression du test PCR imposé à l’arrivée dans les aéroports

ACTUALITE.CD

L’organisation de défense des droits de l’homme, Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) a, dans un communiqué de presse, dénoncé  l’imposition du test PCR du Covid-19 à tous les voyageurs atterrissant dans les aéroports de la RDC.

Selon l’ONG, c’est une « tracasserie administrative inacceptable dans un Etat de droit », d’où elle appelle à la suppression de cette taxe au profit de tout voyageur présentant un certificat de test valide lui délivré par le pays de départ.

« Le Ministre National de la Santé a imposé, verbalement et en violation de l’article 93 alinéa 2 de la Constitution, un test PCR à tous les voyageurs en provenance de l’étranger contre le paiement de 45 USD. Au Ministre National de la Santé, de faire cesser la forfaiture, y diligenter une enquête urgente et sanctionner de manière exemplaire leurs auteurs et complices, d’une part ; et mettre fin au caractère payant du test PCR à l’arrivée pour tout voyageur présentant un certificat de test valide lui délivré par le pays de départ », dit ACAJ dans un communiqué ce mardi 26 janvier.

ACAJ révèle que la somme que génère cette taxe ne sert même pas à accorder les primes aux agents commis aux postes aux frontières comme l’aurait déclaré le responsable technique de la gestion de la pandémie.

« Des investigations menées, sur terrain, par l’ACAJ révèlent, non seulement une gestion non transparente des fonds issus des PCR réalisés, mais également une application ondoyante des prescriptions quant à la durée de validité des tests PCR. L’ACAJ en voudrait pour preuve le fait que, dans le cadre du suivi sanitaire des milliers de passagers utilisateurs des voies aériennes, les fonctionnaires du Ministère de la Santé et autres commis notamment aux aéroports de Lubumbashi et Kinshasa ont rapporté ne pas percevoir de prime telle que vantée par le Dr. MUYEMBE en dehors de leurs modiques salaires », peut-on lire dans ce document.

En outre, ACAJ a demandé à l’Inspection Générale de Finances (IGF) « d’initier une enquête aux fins de clarifier les conditions de perception et d’affectation des ressources issues des tests PCR, sur lesquelles pèsent des graves suspicions de mauvaise gestion et de détournement, et communiquer ses conclusions à la Justice pour d'éventuelles poursuites judiciaires ».

Fonseca MANSIANGA