FCC : « Ceux qui qualifient les uns ou les autres d’opportunistes font une lecture biaisée de la situation », dit le député Alexandre Kambale (BUREC)

Le député national, Alexandre Kambale, membre du Bloc uni pour la renaissance et l’émergence du Congo (BUREC), parti politique du ministre Julien Paluku s’est exprimé mercredi 23 décembre sur la situation politique actuelle avec l’avènement de l’Union sacrée. Pour lui, le Front commun pour le Congo (FCC) est toujours dans la majorité, malgré la destitution du bureau Mabunda.

« Ce que nous avons vécu à l’Assemblée nationale, la destitution du bureau affecte directement le fonctionnement du système et la deuxième phase qui va suivre c’est la constitution du gouvernement à partir de la nouvelle majorité. Et la nouvelle majorité n’est pas obligée de repousser l’ancienne majorité. L’ancienne opposition est en train de rejoindre l’ancienne majorité pour constituer une majorité élargie face à ceux qui resteront dans l’opposition. Quand l’opposition rejoint la majorité, ça crée une nouvelle dynamique qui s’observe dans le système politique. Lorsqu’il y a une nouvelle force effectivement, la dénomination ne peut que changer, il faut adopter une nouvelle nomenclature dans la nouvelle force, cette nouvelle force c’est ce que le président de la république appelle "Union sacrée de la nation" », a déclaré à ACTUALITE.CD, l’élu de Lubero (Nord-Kivu).

D’après Alexandre Kambale, les nouveaux arrivants dans la majorité ne peuvent pas supplanter les anciens, sauf si ces derniers se sentent lésés, ils peuvent se retirer de la majorité.

« C'est l'ancienne opposition qui rejoint la nouvelle majorité, le FCC est dans la majorité et il y a des nouveaux éléments qui entrent dans la majorité, donc il revient à ceux qui sont de la majorité avec les nouveaux qui entrent, de définir le nom de cette dynamique soit union sacrée ou autre chose. Et les nouveaux intégrés ne peuvent repousser les anciens, mais effectivement dans le système s’il y a des éléments qui estiment que les nouveaux éléments qui s’intègrent sont incompatibles avec leur fonctionnement, ils vont se retirer de la majorité. Je pense que ceux qui qualifient les uns ou les autres d'opportunistes font une lecture biaisée de la situation, parce que vous avez choisi la majorité, à quoi bon de croire que certains qui acceptent l'intégration des nouveaux dans la majorité soient opportunistes », a-t-il conclu.

Depuis la déchéance du bureau de l’Assemblée, présidée par Jeanine Mabunda, une crise semble s’installer au sein du FCC, famille politique de l’ancien chef de l’Etat, Joseph Kabila.  Plusieurs personnalités ont adhéré à l’idée de l’union sacrée de Felix Tshisekedi, actuel chef de l’Etat, démarche récusée par la coordination du FCC.

Le BUREC (11 députés nationaux et 30 provinciaux) fait partie du regroupement AABC (Alliance des Acteurs pour la Bonne gouvernance du Congo) membre du FCC. Jusque-là, Julien Paluku et AABC n’ont pas fait une déclaration annonçant leur départ de la famille politique de Joseph Kabila.

Ivan Kasongo