RDC : pour le député Guy Mafuta, l’Union sacrée peut "légalement" se constituer au regard des dispositions du règlement intérieur de l’Assemblée nationale

Guy Mafuta. Photo droits tiers

Le député national Guy Mafuta Kabongo, élu sur la liste du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) soutient l’avènement du gouvernement de l’Union sacrée prôné par le président de la République Félix Tshisekedi au terme de ses consultations politiques.

Au cours d’une interview accordée à ACTUALITE.CD, l’élu de Tshikapa note que ce gouvernement peut légalement se constituer au regard du fait qu’au préalable, la reconfiguration de la majorité au sein du parlement ne viole pas les dispositions du règlement intérieur de l’Assemblée nationale dans son article 54, alinéa 5.

« Le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale prévoit une brèche pouvant conduire légalement à une reconfiguration de la majorité parlementaire même au cours du mandat. Ce règlement  faisant suite à l’article 101 de la constitution donne, à son article 54 alinéa 5, la possibilité au député dont la vision et les convictions ne cadrent plus avec celle prônée par son regroupement politique de s’en désolidariser et se soustrayant de son groupe parlementaire et s’inscrivant comme non-inscrit tout en demeurant membre effectif de son parti politique ou regroupement qui l’a porté à l’hémicycle », a-t-il déclaré.

Et d’ajouter :

« À la lumière des résultats du vote qui a consacré la déchéance du bureau Mabunda, il s’est clairement dégagé un déphasage ou divergence d’opinions d’une centaine d’élus nationaux avec l’orientation formulée par leur groupement politique. C’est une dynamique qui, une fois consolidée, s'appuierait sur cette disposition du RI et ne violerait nullement la Constitution quant à la formation de l’Union sacrée ».

Le député national Guy Mafuta avait également signé la pétition visant la déchéance du bureau de l’Assemblée nationale dirigée par Jeanine Mabunda. A ACTUALITE.CD, il avait motivé sa décision en ces termes :

« La motivation est sociale. Là où je suis élu à Tshikapa, la paysanne ne connaît ni FCC ni CACH. Elle attend des politiques qu’ils puissent améliorer son quotidien. Depuis un temps, nous assistons à un bras de fer. Les deux parties ne veulent pas faire de concessions. Je pense qu’il était grand temps de faire bouger les choses. C’est pour cela que j’ai signé la pétition. Je suis aussi de ceux qui ont soutenu ce bureau », disait-il. 

Japhet Toko