HRW insiste: l’UE devrait rappeler à Tshisekedi que « malgré le temps qui passe, le monde n’oubliera pas les crimes commis par des responsables de haut rang »

ACTUALITE.CD

Human Rights Watch appelle l’Union européenne à prolonger les sanctions contre des personnalités politiques et/ou sécuritaires congolaises. La décision doit intervenir dans les jours.

Ces sanctions consistent en un gel des avoirs et une interdiction de visa pour l'Union européenne visant certaines personnalités. Elles ont été adoptées le 12 décembre 2016 et le 29 mai 2017 en réponse aux entraves au processus électoral en RDC et aux violations des droits de l'homme qui y étaient liées, expliquait l’UE.

« Succédant à Kabila, Félix Tshisekedi, est entré en fonctions en janvier 2019, en promettant une approche respectueuse des droits humains. Bien qu’il ait initialement montré des signes encourageants, la répression des détracteurs, des journalistes et de manifestants pacifiques a été constante tout au long de l’année 2020. Il n’est pas exclu que certains des individus sanctionnés par l’UE, comme Kampete, continuent d’être influents, même s’ils n’occupent plus de poste officiel. Leur impunité démontre qu’en dépit d’un changement au sommet, les responsables qui n’ont pas été amenés à rendre des comptes pour de graves exactions peuvent continuer sans être inquiétés. D’autres ont même désormais été promus à des postes plus élevés », dit HRW.

L’ancien ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement et Roger Kibelisa, ancien responsable de la sécurité intérieure de l’Agence nationale des renseignements (ANR) avaient été écartés de la liste depuis décembre 2019. 

Ilunga Kampete, Gabriel Amisi Kumba, Ferdinand Ilunga Luyoyo, Célestin Kanyama, John Numbi, Delphin Kaimbi, Evariste Boshab, Alex Kande Mupompa, Jean-Claude Kazembe, Ramazani Shadari,  Éric Ruhorimbere et Kalev Mutondo sont présents toujours sur la fameuse liste.

« Les États membres doivent se tenir aux côtés des victimes et exiger que justice soit rendue (…). L’UE devrait rappeler à Tshisekedi que, malgré le temps qui passe, le monde n’oubliera pas les crimes commis par des responsables de haut rang », ajoute HRW.