Ituri : au moins 25 000 déplacés de Djugu vivent dans des conditions précaires à Irumu, des cas de décès enregistrés

Illustration. Camp des déplacés à Kalemie/Ph. ACTUALITE.CD

Environ 25 000 déplacés des affrontements du mois d'octobre dernier dans localité d'Ezekere en territoire de Djugu (Ituri) entre les forces loyalistes et une faction des miliciens de Codeco dénommée Alliance pour la libération du Congo (ALC) réfractaire des processus de paix vivent dans des conditions difficultés. Des cas de décès y sont également enregistrés.

La nouvelle société civile du Congo (NSCC) en Ituri qui alerte, précise que ces déplacés sont installés notamment dans les localités de Kotoni, Penyi et ses environs situées dans la chefferie de Walendu Bindi en territoire d'Irumu.

“ La situation humanitaire de nos compatriotes victimes des affrontements entre l'armée congolaise et ces égarés de miliciens Codeco reste tendue. Ils sont répartis à 5000 ménages et aucune assistance jusqu'à présent de la part des autorités compétentes. Ces vulnérables sont abandonnés à leur triste sort dans des écoles, églises, hôpitaux et les familles d'accueil. Nous avons déjà enregistré 26 cas de décès dont 16 à Kotoni et 10 autres à Penyi et ses environs. Nous déplorons cette sorte de négligence par l'Etat congolais ”, a rapporté le vice-coordinateur de cette structure citoyenne, Josué Marcus Mbitsoo à ACTUALITE.CD.

Ce dernier précise que l'alimentation, l'accès aux soins intensifs sont parmi les besoins d'urgences et en appelle à l'intervention des autorités compétentes.

“ Les besoins d'urgence sont l'alimentation, les soins primaires surtout pour les enfants et des femmes enceintes et il faut également aménager les sites pour ces vulnérables. C'est pourquoi nous appelons les autorités provinciales, nationales et les partenaires dans le secteur humanitaire à venir en aide à ces vulnérables en tout cas ”, a ajouté Josué Marcus Mbitsoo.

Les affrontements entre l'armée congolaise et cette faction des miliciens de Codeco réfractaire des processus de paix vers fin octobre avaient durée plus d'une semaine. Plusieurs habitants de cette contrée avaient fui dans des villages qu'ils jugent sécurisés et d'autres avaient carrément traversé le centre ville de Bunia.

Franck Asante, à Bunia