RDC : la famille de Thérèse Kapangala réclame toujours justice et regrette sa non-participation aux Consultations

Association Génération Thérèse Kapangala. Ph. Droits tiers.

La famille Kapangala continue de réclamer justice, 2 ans après que mourrait par balle Thérèse Dechade Kapangala, la jeune aspirante catholique lors d’une marche appelée par le comité laïc de coordination (CLC) contre l’ancien régime de Joseph Kabila.

Jean-Claude Kapangala, frère de l'aspirante assassinée, dit que sa famille n'a jamais fait le deuil depuis l'assassinat de leur soeur. Il exige à ce que justice soit faite.

"Après le décès de Thérèse Kapangala, notre sœur, la famille n'a jamais fait son deuil. On vit avec cette injustice. On a perdu une soeur qui aujourd'hui doit être considérée comme icône de l'alternance. Nous réclamons la justice. On doit savoir pourquoi ce policier avait tiré et sur ordre de quel commandement", dit-il. 

Jean-Claude Kapangala s'indigne que les familles des victimes de faits politiques n'ont pas été conviées aux consultations initiées par le Chef de l'Etat Félix Tshisekedi, devant aboutir à "l'Union Sacrée".

"On était tous satisfaits pour l'alternance politique au sommet de l'Etat. Mais, nous avons été ignorés lors des consultations du Chef de l'Etat. Nous saluons quand même l'initiative de l'Union sacrée car le pays a besoin d'un front commun pour l'instauration d'un État de droit", ajoute-t-il.

Il annonce la création de l'association citoyenne "Génération Thérèse Kapangala" (GTK) en mémoire de sa sœur, pour l'immortaliser et pour réclamer justice pour d'autres victimes de 2015 à 2018. GTK évolue aussi dans les œuvres caritatives car, dit-il, "la soeur Thérèse Kapangala aimait aider les gens".

Pour rappel, Thérèse Dechade Kapangala et Rossy Mukendi ont été assassinés par balles lors des marches anti-Kabila réprimées dans le sang par la police congolaise. Le 31 décembre 2017, puis le 21 janvier et 25 février 2018 ont été marqués par des marches de laïcs catholiques congolais contre le régime de Joseph Kabila.

Jordan MAYENIKINI