Les corps de 30 civils découverts en début de semaine à Kanyavuhiri, dans la vallée de Mwalika, au sud du territoire de Beni (Nord-Kivu) ont été mis en terre le mercredi 18 novembre, a indiqué à ACTUALITE.CD l’armée. Ce sont les agents du service de protection civile de Beni et quelques secouristes de la croix rouge de Isale qui ont procédé à l'inhumation.
Parmi les victimes, deux femmes dont une enceinte, affirme le colonel Kumbu Ngoma, magistrat à l'auditorat militaire près la cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu. Ce dernier précise que certaines victimes ont été ligotées puis tuées à la machette. Certains biens de ces infortunés ont été ramassés sur le lieu.
« Nous avons pris les chaussures, babouches, et les habits des victimes que nous allons présenter auprès de la population de Lisasa pour avoir une confirmation nette s'il s'agirait des personnes déportées lors de la récente attaque dans ce village », a expliqué le colonel Kumbu Ngoma.
La découverte de ces corps a eu lieu lundi 16 novembre par des militaires en patrouille. Les corps ont été retrouvés dans une zone où les rebelles ougandais ADF sont encore actifs, indique une source sécuritaire.
Cette découverte macabre a eu lieu, quelques jours après l'attaque de la localité de Lisasa par les rebelles ADF, une attaque sanglante qui a fait 21 morts côté population. A l'issue de cette attaque, au moins une vingtaine de personnes étaient portées disparues.
Yassin Kombi