Dialogue RDC-UE: le CASC émet le vœu de voir cet élan des pourparlers être ramené à la sphère nationale

Boulevard du 30 juin, Gombe-Kinshasa. Photo ACTUALITE.CD.

Le Collectif d'actions de la société civile (CASC) s'est dit, dans un communiqué du 16 octobre, satisfait du dialogue UE-RDC tenu à Kinshasa conformément à l'article 8 de l'accord ACP-UE signé à Cotonou en 2000. Sur ce, le CASC constate que le dialogue n'est plus une vue de l'esprit mais le canal républicain pour apporter des solutions idoines aux problèmes multiples que rencontrent le pays et émet le vœu de voir cet élan des pourparlers être ramené à la sphère nationale pour que les congolais, entre eux, cette fois, puissent se parler et dégager les solutions salutaires pour la nation. 

Pour le CASC, le climat socio-politique tendu, caractérisé notamment par la montée en puissance de l'insécurité, la cacophonie dans l'animation du pouvoir judiciaire au vu des controverses qui entourent les récentes nominations des juges constitutionnels et du débat sur les réformes de la procédure des levées des immunités, de la précarité financière dont sont victimes les citoyens congolais, de l'installation dans l’imbroglio total des autorités locales de la commune rurale de Minembwe est de bonne augure pour la recherche des solutions concertées aux maux qui minent la République et qui empêchent son développement.

"Le CASC rappelle que dans son communiqué du 13 septembre 2020 appelant à un dialogue pouvant permettre des réformes dans un cadre extra institutionnel, il a préconisé une réconciliation qui devra passer par la vérité et le pardon, deux leviers nécessaires pouvant favoriser un climat de concorde au sein des tendances à la fois sociales et politiques",  peut-on lire dans son communiqué du 16 octobre.

Et de préciser:

"Le CASC, constant dans sa démarche, tient à préciser que le partage des pouvoirs n'est pas le mobile du dialogue pour lequel il en appelle de tous ses vœux mais la quête des solutions à travers des réformes et ceci ne peut s'obtenir que dans un cadre extra intentionnel au vu de la configuration politique actuelle".

Par ailleurs, le CASC note avec inquiétude la demande de la levée des sanctions des principaux acteurs des répressions des manifestations pacifiques organisées sous le régime passé sans que les victimes dont certains membres du CASC ne puissent obtenir réparation des préjudices subis.

"La levée des sanctions ne pourra qu'être envisagée comme un moyen de réconciliation et non comme une quête politique dans le but de soustraire les auteurs des crimes de leurs responsabilités au mépris des victimes",  dit le CASC.

Cependant ce regroupement des organisations de la société civile plaide au Président de la République à le convoquer, en invitant les acteurs politiques et sociales pour sauver la nation en péril. Il interpelle les citoyens congolais afin qu’ils apportent leur soutien à cette initiative "salvatrice et porteuse d'espoir" pour notre nation et à la communauté internationale, dans sa diversité à accompagner cette requête.