L'Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) a confirmé sa dénonciation au parquet de Matete le 12 octobre dans le cadre du dossier "Transco". Le magistrat en charge de ce dossier a sollicité d'autres compléments d'informations qui seront fournis, selon l'ODEP, par les agents de la société Transco. Parmi les accusations de l’ODEP, il y a notamment la gestion du carburant.
« Malgré la réduction du nombre des bus, l’Etat continue à donner le carburant pour plus de 400 bus comme auparavant. Pour 2013 par exemple, le montant alloué mensuellement par le gouvernement à Cobil était de 900 000 USD alors que la 1 consommation de Transco n’était que de 300 000 USD », constate l’organisation.
Pour leur part, dans un communiqué, les dirigeants de Transco expliquent que pour activer la subvention carburant, le gouvernement avait signé un contrat avec la société Cobil. Des stations-services ont été installés dans les concessions Transco où les bus opérationnels sont ravitaillés quotidiennement et la consommation est enregistrée et facturée. Le gouvernement paie par le mécanisme de stock de sécurité dans la structure des prix des produits pétroliers. A ce jour, expliquent ls dirigeants de Transco, de 804.267 litres de carburant par mois en 2017, la consommation est passée à 269.167 par mois en 2020, soit près de 67% de baisse proportionnellement au nombre des bus réellement en activité.
Un comité interinstitutionnel (présidence de la République, primature, ministère des transports et voies de communication, ministère de l’économie nationale, minets!re des hydrocarbures et ministère des finances) a été mis en place pour suivre l’exécution de ce contrat de fourniture des produites pétroliers.
Contexte
Le plan d’investissement prévoyait une acquisition progressive et en moyenne de 200 bus chaque année à la suite de 500 bus à la disposition de Transco en 2013. Le projet n’a jamais évolué. Transco se meurt juste à la phase de début d’activités et le programme d’extension tant à Kinshasa qu’à l’intérieur du pays est gelé.