Dans le cadre de la Journée Internationale de l’Alphabétisation célébrée chaque 8 septembre, la ministre des affaires sociales, Rose Boyata a lancé les travaux de la table ronde, organisée par l’UNESCO pour réfléchir sur les enjeux dans ce secteur dans le contexte COVID-19.
Sur le thème « enseignement et apprentissage de l’alphabétisation en période de la crise due au Covid 19 et au delà, le rôle des éducateurs et l’évolution des pédagogies », les travaux de cette table ronde seront liés à la pandémie, à la politique de l’alphabétisation et l’éducation formelle, à la mise en œuvre de l’éducation non formelle, au financement de l’éducation non formelle, aux plaidoyers en faveur du développement du sous-secteur et les perspectives.
« Par cette occasion, notre pays répond ainsi à la volonté de mettre en pratique les différentes résolutions prise par la communauté internationale en vue d’éradiquer l’analphabétisme dans le monde. Le taux d’analphabétisme se situe actuellement à 29,1% selon l’enquête, donc, 41% pour les femmes, contre 21% pour les hommes. En plus de ce taux, le rapport de l’enquête sur les enfants et adolescents en dehors de l’école, diligentée par l’UNICEF en 2012, note que plus de 7 Millions d’enfants et adolescents sont en dehors du système éducatif. Force est de constater que ces enfants et adolescents constituent des groupes défavorisées et vulnérables exposés à l’enrôlement dans les groupes armés, la prostitution pour les jeunes filles, l’analphabétisme et la rupture familiale. La table ronde la l’alphabétisation est une opportunité pour mon ministère et les thématiques qui seront abordés sont les suivantes », a affirmé Rose Boyata, ministre des affaires sociales.
Pour le directeur pays de l’UNESCO, cette journée est une occasion pour les gouvernements de mettre en évidence les besoins d’alphabétisation
« Des questions importantes sont soulevées sur l’enseignement et l’apprentissage de l’alphabétisation en période de crise, et un accent particulier est mis sur le rôle des éducateurs et de l’évolution des pédagogies. Cette table ronde sera une occasion pour nous de débattre sur cette question et de proposer des solutions idoines, en vue de l’avancement dans ce secteur. La journée de l’alphabétisation est célébrée pour mettre en évidence les besoins d’alphabétisation du monde, avec l’alphabétisation missionnaire pour tous et partout. C’est une occasion pour le gouvernement et la société civile de mettre en lumière les problèmes d’alphabétisation et les défis qui subsistent en cette matière. Encore, 750 millions d’adultes dans ce monde ne savent ni lire ni écrire et la majorité d’entre eux sont les femmes. L’UNESCO lancera un dialogue public mondial sur l’alphabétisation et l’apprentissage des jeunes et des adultes dans la période post COVID-19 pour atteindre l’ODD 4 par le biais des réunions virtuelles » a dit Pierre Ilboudo.
Selon les données de l’UNESCO, pendant la phase initiale de la pandémie, les écoles ont été fermées dans plus de 190 Pays, interrompant ainsi d'Éducation de 62,3% de la population scolaire mondiale, ce qui représente 1.900 Milliards d’élèves répartis dans 123 pays. Au-delà de la fermeture des écoles et des centres de formation de rattrapages, qui ont subi le même sort, et plusieurs apprenant ont été séparé de leurs éducateurs, et ceci a créé un désintéressement pour plusieurs.
L’alphabétisation entre dans l’agenda 2030 pour le développement durable, dans son Objectif de développement durable (ODD) 4 vise à assurer une éducation inclusive et équitable de qualité, et promouvoir des apprentissages tout au long de la vie pour tous. La cible 4.3 de cet ODD dit, « d’ici à 2030, faire en sorte que les femmes et les hommes aient tous accès dans des conditions d’égalité, à un enseignement technique, professionnel ou tertiaire, y compris universitaire de qualité et d’un coût abordable. Et la cible 4.4 ajoute que « d’ici 2030, augmenter le nombre des jeunes et d’adultes disposants des compétences notamment technique et professionnelles nécessaires à l’emploi à l’obtention d’un travail décent et à l’entrepreneuriat »
Thérèse Ntumba