Réforme électorale : pour le MLC, le débat sur les élections libres, transparentes et crédibles auraient dû appartenir au passé et laisser la place au débat essentiel sur l’émergence de la RDC

Eve Bazaiba, secrétaire générale du MLC/Ph ACTUALITE.CD

La députée Eve Bazaiba, secrétaire générale du MLC, qui représente Jean Pierre Bemba au Forum de haut niveau du consensus sur la réforme électorale efficiente en RDC initié par le Centre d’Appui politologique Afrique–Caraïbes (CAPAC) de l'Université de Liège (Belgique) a lu l'exposé signé par le président du MLC à l’occasion d’ouverture ce lundi 24 août des travaux au Centre interdiocésain à Kinshasa.

Jean Pierre Bemba a appelé les forces politiques du pays corriger les erreurs du passé. Pour le MLC, au stade actuel le débat sur les élections libres, transparentes et crédibles auraient dû appartenir au passé et laisser la place au débat essentiel sur l’émergence de la RDC.

« Face aux multiples défis notamment économiques, sécuritaires, infrastructurels, sanitaires, d’éducation, de la création d’emplois des jeunes, etc., le débat sur les élections libres, transparentes et crédibles auraient dû appartenir au passé et laisser la place au débat essentiel sur l’émergence de notre pays. En vue d’être au rendez-vous de l’agenda mondial des Objectifs de Développement Durable d’ici 2030 et l’agenda africain en 2063. Que léguerons-nous aux générations futures ? », a dit Jean Pierre Bemba dans la déclaration lue par Eve Bazaïba. 

M. Bemba a qualifié d’illégitimes toutes les institutions issues de trois précédents cycles électoraux (2006, 2011 et 2018).   

« Dans un contexte de confiscation de la souveraineté de tout un peuple par un groupe d’individus, en violation des droits fondamentaux affaiblissant ainsi des mœurs civiques, le seul moyen pour redonner de la substance à la démocratie est de multiplier le débat informel, les foras, la vie associative, les mouvements sociaux. Bref, faire de la société, la véritable instance démocratique.  Le processus de démocratisation de notre pays est passé par plusieurs étapes, du dialogue inter-congolais, du Sun-city aux trois cycles électoraux chaotiques, en 2006, 2011 et 2018, qui ont produit des institutions illégitimes et plus des problèmes que des solutions. Mais hélas, qu’à cela ne tienne nous sommes tous fils et filles d’un même pays… Nous devons reconnaître nos erreurs. Prendre la courageuse décision de le corriger pour l’avenir et même innover », a-t-il indiqué.

Rappelons que plusieurs responsables des principales forces politiques du pays, invités à ces assises ont délégué leurs représentants. Christophe Lutundula représente Moïse Katumbi, coordonnateur d’Ensemble pour la république, Eve Bazaïba représente Jean-Pierre Bemba pour le compte du MLC et Kasongo Numbi, vice-président de Nouvel Elan, représente Adolphe Muzito. Martin Fayulu a délégué Devos Kitoko, secrétaire général de l’ECIDE. Néamoins Martin Fayulu et Adolphe Muzito étaient présents dans la salle.

Il était prévu, selon le programme d'ouverture, les allocutions de Jean-Pierre Bemba (Président national du MLC); Aimé Boji (Secrétaire national a.i de l’UNC) ; Martin Fayulu (Président national de l’Ecide); Jean-Marc Kabund (Président national a.i de l’UDPS); Moïse Katumbi (Président national d’Ensemble pour la République); Adolphe Muzito (Président national de Nouvel Elan) et Néhémie Mwilanya (Coordonnateur du FCC).

Ivan Kasongo