Clément Muza Kayembe, déclaré élu député national en 2018 à Tshangu puis invalidé par la Cour constitutionnelle a affirmé ce mercredi que le pays connaît déjà une crise multiforme, le chef de l’Etat devrait consulter la classe politique et sociale pour des réformes essentielles. Il dit également soutenir les démarches menées par le groupe de 14 personnalités politiques et de la société civile afin d’obtenir lesdites réformes.
« La crise politique en RDC étant déjà multiforme, il appartient au Président de la République, symbole de l'unité nationale, garant de la nation et du bon fonctionnement des institutions, de prendre la décision de consulter la classe politique dans son ensemble, ainsi que les forces vives de la nation de façon urgente autour des réformes essentielles et prioritaires pour la paix et la stabilité politique du pays », dit Clément Muza Kayembe dans une déclaration.
Mais soutient-il, il ne revient pas au G14 de consulter les couches politiques et sociales en vue d’aboutir au consensus. « Ils sont en train d'usurper les prérogatives qui ne sont pas les leurs, étant partie prenante à la crise politique. »
Contexte
13 personnalités politiques et de la société civile, ont signé depuis le 11 juillet, une déclaration commune dans laquelle ils appellent à la tenue d’un forum strictement limité au processus électoral « en vue de baliser la voie à un processus transparent et apaisé à l’horizon 2023.
Ils proposent un agenda axé sur la réforme de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) dont la composition de son bureau, la révision de la constitution. Ils proposent particulièrement que des discussions soient engagées sur le rétablissement du second tour de la présidentielle, les orientations essentielles sur la loi électorale, etc. Ils suggèrent aussi que les débats soient tournés vers l’élargissement du conseil supérieur de la magistrature.
Ils avaient appelé le Chef de l'État à prendre le lead sur la convocation de ces assises. L’Eglise du Christ au Congo (ECC) s’était également positionnée en faveur d’un dialogue restreint sur les questions qui fâchent en lien avec les prochaines élections au pays.
Dans leur démarche, ils ont été rencontré notamment le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi, le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, Les membres de la CENI avec à la tête Corneille Nangaa, l'opposant Jean-Pierre Bemba, le représentant de l'Eglise du Christ au Congo Bokundoa. Selon l'un des membres, Juvénal Munubo, ce dernier comptent rencontrer l'autorité morale du FCC, Joseph Kabila Président honoraire de la République.
Parmi ces personnalités, il y a notamment les députés Delly Sesanga, André Claudel Lubaya, Patrick Muyaya, Henri Thomas Lokondo, Juvénal Munubo et l'ancien vice-premier ministre en charge du budget Daniel Mukoko Samba.
Berith Yakitenge