Après échange avec Ilunkamba, les 13 personnalités insistent : " nous ne préconisons pas un forum, nous nous ne voyons que les réformes électorales"

Le groupe de 13 personnalités après l'audience avec le premier ministre. Ph..droits tiers.

Le groupe de 13 personnalités dont les députés nationaux André Claudel Lubaya, Delly Sesanga, Jacques Ndjoli, Henry Thomas Lokondo, Patrick Muyaya, Juvénal Munubo et Jean Jacques Mamba ainsi que l'ancien VPM au Budget Daniel Mukoko Samba qui militent pour le consensus sur les réformes électorales ont été reçus ce jeudi 30 juillet par le premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Ce, après avoir rencontré le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo le mardi 28 juillet et le bureau de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) conduite par son président Corneille Nangaa l'avant-midi de ce 30 juillet.

La délégation s'est réjouie de l'entretien avec le chef du gouvernement dans son cabinet de travail.

" Le premier ministre nous a encouragés d'aller en avant. Ils nous a même félicités, parce que nous sommes des gens de plusieurs tendances politiques qui se surpassent pour voir l'intérêt supérieur de la nation. Depuis 1960, beaucoup de problèmes que nous avons connus sont liés aux élections. Nous pensons que si les élections sont bien organisées, il y aura moins de problèmes et nous le faisons maintenant dans une période moins suspecte. Nous n'avons pas un mandat d'une institution mais c'est la volonté des hommes d'État de se réunir voir ce qui doit se faire pour que les élections se passent normalement", a dit Henry Thomas Lokondo au sortir de l'audience.

Ces personnalités insistent sur l'objectif de leur démarche qui est loin de chercher un dialogue national dans le but de partager le pouvoir.

"On ne préconise pas un forum. On a réfléchi, on a mis ça dans un cahier de charges et on contacte tout le monde. On aurait pu initier quelque chose parce que nous sommes plusieurs députés nationaux mais on s'est dit que les élections concernent tout le monde, c'est pourquoi vous voyez même la société civile parmi nous. On n'est pas là pour faire le forum type Sun City ou conférence nationale pour se partager le pouvoir. Nous, nous ne voyons que les réformes électorales. Que celui qui a une idée sur les réformes électorales nous appelle, on va discuter", a précisé Henry Thomas Lokondo.

Peu après, ils ont également eu des échanges avec le président du Mouvement pour la Libération du Congo (MLC) Jean Pierre Bemba Gombo en sa résidence de la Gombe. Selon le député Patrick Muyaya Katembwe, l'ancien vice-président de la république était "très attentif, il nous a assuré de sa disponibilité à apporter sa contribution, celle de son parti pour la réussite de ce travail collectif pour des élections apaisées".

L'un des leaders de Lamuka, Jean Pierre Bemba était à la tête des milliers des militants qui ont marché à Kinshasa le 13 juillet dernier pour dire non au choix de Ronsard Malonda à la tête de la CENI. Comme sa plateforme politique, il préconise les réformes électorales avant toute désignation des animateurs de cette institution d'appui à la démocratie.

Contexte

Ces acteurs politiques et de la société civile, ont signé depuis le 11 juillet, une déclaration commune dans laquelle ils appellent à la tenue d’un forum strictement limité au processus électoral « en vue de baliser la voie à un processus transparent et apaisé à l’horizon 2023. 

Ils proposent un agenda axé sur la réforme de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) dont la composition de son bureau, la révision de la constitution. Ils proposent particulièrement que des discussions soient engagées sur le rétablissement du second tour de la présidentielle, les orientations essentielles sur la loi électorale, etc. Ils suggèrent aussi que les débats soient tournés vers l’élargissement du conseil supérieur de la magistrature. 

Ils avaient appelé le Chef de l'État à prendre le lead sur la convocation de ces assises. L’Eglise du Christ au Congo (ECC) s’était également positionnée en faveur d’un dialogue restreint sur les questions qui fâchent en lien avec les prochaines élections au pays

Fonseca Mansianga