Depuis le début des opérations militaires des FARDC en octobre 2019, le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a documenté 109 victimes de violations des droits de l’homme commises par des FARDC, dont au moins sept femmes et sept enfants. Il a également documenté 137 victimes (dont 13 femmes et 15 enfants) de violations des droits de l’homme commises par la PNC, y compris les éléments de la LNI (Légions nationales d’intervention), déployés dans le territoire de Beni en soutien aux opérations militaires.
Ces faits sont documentés dans un rapport publié lundi 6 juillet. Ce document revient sur les atteintes et violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire par des combattants des ADF et des membres des forces de défense et de sécurité dans les territoires de Beni au Nord-Kivu et d’Irumu et Mambasa en Ituri, entre le 1er janvier 2019 et le 31 janvier 2020.
Du 30 octobre 2019 à la fin du mois de janvier 2020, le BCNUDH a documenté les exécutions extrajudiciaires de huit civils (six hommes et deux femmes) par des militaires des FARDC.
Selon le BCNUDH, les violations des droits de l’homme ont augmenté à la suite du déploiement de troupes additionnelles – 21 régiments, cinq brigades et plusieurs bataillons – au sous-secteur couvrant Butembo.
Il n’y a pas que les FARDC qui sont pointées du doigt. Les policiers de la LNI déployés dans le territoire de Beni (localités de Mayimoya, Oicha, Eringeti, et Mbau) en août et décembre 2019 ont commis des violations des droits de l’homme.
« Ceux-ci ont commis au moins deux cas de meurtres de deux hommes au cours de l’année 2019. Des violations commises par des policiers ont donné lieu à des actes de représailles de la part de la population. En décembre 2019, des jeunes ont tué un agent de la PNC à Oicha », dit le BCNUDH.
Entre le 1 e janvier 2019 et le 31 janvier 2020, le BCNUDH a documenté au moins huit victimes de violations du droit à l’intégrité physique attribuées aux FARDC - six victimes de viols et deux victimes de blessures par machettes. Parmi les victimes de viol, trois étaient des filles mineures. Les deux victimes de blessures étaient des femmes. Les auteurs présumés ont été arrêtés et remis à la justice militaire.