RDC : au moins 508 civils enlevés par les ADF entre janvier 2019 et janvier 2020

La RN4 dans la cité d'Oicha au Nord-Kivu/Ph Yassin Kombi ACTUALITE.CD

Entre les 11 et 13 février 2019 à Mamove, au moins 18 personnes (neuf femmes, six hommes et trois enfants - deux filles et un garçon) ont été enlevées. Elles ont été forcées de transporter des biens pillés durant six jours de marche dans la brousse avant d'atteindre le camp de Bango/Madina, où elles ont été retenues pendant une dizaine de jours dans un cachot souterrain avant leur libération. 

Au cours de leur captivité, elles ont dû travailler de force dans des champs pour le compte des ADF, rapporte le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH). 

Parmi les attaques attribuées aux combattants ADF entre janvier 2019 et janvier 2020, le BCNUDH a documenté les enlèvements de 508 civils - 304 hommes, 88 femmes et 116 enfants. Selon la même source, les victimes sont généralement utilisées pour transporter les biens pillés. 

116 enfants ont été enlevés durant des attaques de villages et des embuscades dans les champs et sur les axes routiers. En général, les enfants doivent transporter des biens pillés, travailler dans des champs et exécuter certaines tâches ménagères. 

Selon les informations collectées par le BCNUDH, certains parmi ces enfants ont été instruits au maniement des armes et envoyés sur le terrain pour participer à des attaques. Du 1er janvier 2019 au 31 janvier 2020, 56 enfants ont été séparés des ADF par la Section de protection de l’enfant de la MONUSCO et 55 d’entre eux ont été directement impliqués dans des attaques par les ADF

Au cours de la même période, ADF a libéré de nombreuses victimes, notamment 91 personnes entre mars et avril 2019, quelques jours ou semaines après leur enlèvement.