La RDC compte 5,5 millions des déplacés et plus de 25,6 millions de personnes en besoin d’assistance humanitaire 

Photo ACTUALITE.CD.

Entre mi-mars et mi-juin, l’ONU a noté que la situation humanitaire était davantage préoccupante en RDC: 25,6 millions de personnes ayant besoin d’assistance et 5,5 millions de personnes ayant été déplacées. Le contexte s’est compliqué davantage avec une recrudescence des déplacements de populations dans l’Ituri, de graves inondations dans plusieurs provinces orientales, la réapparition du virus Ebola et la pandémie actuelle de COVID-19. 

L’insécurité a été source d’importants problèmes humanitaires et de protection. Dans l’Ituri, l’UNICEF a enregistré plus de 100 signalements de graves violations des droits de l’enfant, telles que viols, meurtres et atteintes à l’intégrité physique, ainsi que d’attaques contre des écoles et des centres de santé, à l’occasion desquelles d’importants stocks de vaccins ont été détruits et des maillons de la chaîne du froid compromis. 

António Guterres, secrétaire général de l’ONU, dans son rapport couvrant mi-mars à mi-juin, explique dans les régions de Minembwe et Mikenge de la province du Sud Kivu, on estime à 131 500 le nombre de personnes encore déplacées, dont près de 40 600 dans la zone sanitaire de Minembwe et 90 800 dans celle de l’Itombwe, sans espoir de retour, pour le moment, en raison de l’instabilité actuelle. Malgré les difficultés rencontrées sur le plan de l’accès et des ressources, les acteurs humanitaires ont continué à s’efforcer de répondre par une action plurisectorielle aux besoins de la population touchée.

Au cours des 3 dernières années, la moyenne de taux de financement du plan de réponse humanitaire en RDC tourne autour de 50%, dit pour sa part OCHA. Au vu de l'ampleur des besoins, exacerbés par la Covid-19, l'engagement des bailleurs sera vital pour des millions de personnes, fait-il remarquer, en précisant que six mois se sont écoulés, le Plan de Réponse Humanitaire 2020 n'est financé qu'à 14%, un chiffre jamais réalisé à cette période de l’année. « Les mois à venir seront pénibles pour des millions de Congolais sans un appui de taille des bailleurs », alerte le secrétaire général de l’ONU.