RDC : “la coalition FCC-CACH sait très bien comment elle avait foulé au pied la volonté du peuple pour en arriver là”, Cardinal Ambongo

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Le Cardinal Fridolin Ambongo n’a pas ménagé la coalition FCC-CACH dans son homélie marquant le 60e anniversaire de l’indépendance de la RDC. Le numéro 1 de l’Eglise catholique en RDC a insinué la manière dont cette coalition a vu le jours après les élections de 2018.

“Nous savons très bien que la coalition CACH-FCC qui est au pouvoir depuis plus d’une année. Cette coalition sait très bien comment elle avait foulé au pied la volonté du peuple pour en arriver là. La coalition sait. Maintenant, ses membres le disent. Malgré tout, le peuple avait fini par se résigner et accepter le fait accompli. Un peu comme dans le récit de Jacob qui avait volé la bénédiction destinée à son frère aîné Esaü (cf. Gn 27), le peuple espérait que du mal originel pouvait sortir un bien. Malheureusement, le constat est là.”, a-t-il dit.

Il a même affirmé que cette coalition “a perdu sa raison d'être”.  “Au  lieu de travailler ensemble autour d’un programme commun de gouvernement, les Coalisés ne se font plus confiance. Ils  ont développé un rapport dangereux de rivalité qui risque d’entraîner tout le pays dans le chaos définitif”, a-t-il affirmé.

Le Cardinal avait clairement dénoncé la “tricherie” électorale affirmant que c’est Martin Fayulu qui avait remporté les élections présidentielles de décembre 2018.

Les relations entre les deux parties au pouvoir à savoir le Front Commun pour le Congo (FCC) et le Cap pour le changement (CACH) ne sont pas au beau fixe ces derniers jours. Outre la destitution de Jean-Marc Kabund, cadre de CACH au poste de premier Vice-président de l'Assemblée nationale, il y a eu dernièrement les trois propositions de loi sur la réforme judiciaire proposées par les députés FCC, qui ont suscité la frustration dans l'autre camp. Dans la foulée, le ministre de la justice, membre du FCC avait été interpellé pour avoir transmis sur initiative propre, les observations du gouvernement à l'Assemblée nationale sur les trois propositions de loi.