Le député national Jackson Afitongo Ausse plaide pour l’évaluation des opérations militaires en cours dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).
D’après cet élu de l’Ituri, ces opérations ne rassurent pas, car des atrocités continuent à être commises contre des civiles.
« La situation sécuritaire devient de plus en plus très compliquée dans la province de l'Ituri et celle du Nord-Kivu. Nous continuons d'enregistrer les morts du jour au jour, alors qu’il y a des opérations militaires qui ont été lancées dans ces deux provinces. Donc avant les opérations et pendant les opérations, c'est toujours la même chose. La population nous demande comment elle continue d'être tuée sans relâche malgré les opérations de notre armée. Depuis mai, nous avons enregistré plus de 250 morts seulement dans les territoires de Djugu, Irumu (Ituri) et Béni (Nord-Kivu). Plus de 800.000 déplacés et 16 villages complètement incendiés. C’est déplorable ça », déclare-t-il.
M. Ausse signale avoir saisi le ministre de la défense nationale pour qu’une descente soit effectuée dans les zones concernées.
« J'ai écrit au ministre national de la défense nationale, lui suggérant d’effectuer une descente sur le terrain pour évaluer les opérations militaires, en vue de tirer les conséquences et projeter l'amélioration. Nous ne voulons pas les évaluations qui se déroulent à Kinshasa sans palper du doigt la réalité sur le terrain », indique-t-il.
Actuellement, plusieurs opérations militaires sont en cours au Nord-Kivu et en Ituri. Pour le Nord-Kivu, il s’agit principalement des opérations de traque des groupes armés locaux et étrangers, tels que les Forces démocratiques alliées (ADF) qui endeuillent des familles depuis plus de 5 ans dans la région de Beni, alors que pour l’Ituri, il s’agit des opérations de traque de la milice CODECO, auteurs des violences, depuis fin 2017, dans la région de Djugu. Malgré ces opérations, on continue à enregistrer des morts dans la région.
Franck Asante, à Bunia