Au-moins 5 personnes ont été tuées par les miliciens de CODECO la matinée de ce jeudi 18 juin dans le village lodha, secteur de Walendu tatsi en territoire de Djugu (Ituri). L'information est livrée à ACTUALITE.CD par Charité Banza, acteur de la société civile locale.
« Ces miliciens de CODECO ont fait leur incursion en opérant calmement dans le village lodha. Ils ont décapité 5 personnes dont 3 enfants, une maman et une femme. Nous avons inhumé ces victimes aujourd'hui. Il y'a également deux blessés graves. Ils ont incendié également une cinquantaine de maisons. Les militaires sont venus un peu tard pour intervenir », a-t-il expliqué.
Le village attaqué héberge plusieurs déplacés internes dont les uns sont dans le site près du lieu de drame. Craignant pour la sécurité de ces vulnérables, Charité Banza a fait quelques recommandations aux autorités sécuritaires.
« Nous déplorons cette énième attaque des miliciens CODECO. Vous savez que nous avons des sites des déplacés dans ce village. Et chaque fois nos compatriotes ont toujours subi les menaces de ces miliciens, il y'a même des morts qu'on a déjà enregistrées dans les différents sites des déplacés. Voilà pourquoi nous appelons les autorités sécuritaires à renforcer l'effectif militaire dans la région pour sécuriser cette paisible population. Que ces autorités ne trompe pas à Kinshasa qu'elles maîtrisent déjà cette milice, car les attaques se poursuivent quasiment. Nous demandons également aux casques bleus de multiplier leurs systèmes de patrouilles près de ces différents sites de déplacés », a-t-il renchéri.
Actuellement, affirme la même source, la situation sécuritaire est sous contrôle des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Cette attaque intervient après celle de la nuit du mardi au mercredi 10 Juin dernier, des mêmes miliciens dans le village Lenga, toujours en territoire de Djugu, causant 9 morts.
Les miliciens de CODECO endeuillent Djugu depuis décembre 2017. A ce jour, ils intensifient leurs attaques dans les territoires de Mahagi et dans une partie D'Irumu. L'armée affirme, à son tour, des poursuites des opérations militaires contre cette milice dans les territoires touchés afin de rétablir l'autorité de l'Etat dans cette province.
Franck Asante, à Bunia