Une accalmie relative s’observe depuis un mois dans le territoire de Mahagi après les tueries perpétrées par les miliciens de CODECO au cours de deux derniers mois. Ce calme précaire permet à certains déplacés de regagner leurs villages.
Le député provincial Pacifique Keta, qui fait ce constat, appelle les autorités congolaises à renforcer la présence des forces de sécurité dans les milieux ruraux afin de pérenniser cette accalmie.
« Cette accalmie permet aux déplacés de regagner leurs villages respectifs mais jusqu'à présent, la quasi-totalité craint toujours pour sa sécurité. C'est pourquoi, nous avons sollicité auprès des autorités sécuritaires de renforcer l'effectif de la police dans ces villages pour assurer la sécurité de ces déplacés et pérenniser cette accalmie. Il y a également des partenaires humanitaires qui sont déjà présents dans ce territoire et assistent nos compatriotes déplacés mais l'assistance du gouvernement provincial et central est très attendue. La plupart des déplacés qui ne veulent pas retourner sont ceux qui vivent dans des zones frontalières avec le territoire de Djugu, notamment dans le secteur de Walendu Watsi », a-t-il dit à ACTUALITE.CD.
Au moins 50 personnes ont été tuées dans différentes localités, d’après la société civile locale. Les villages Panduru, Ang'all 2, Jukoth 2, walendu Watsi avaient été secoués par des attaques des miliciens qui avaient opéré notamment au moyen des armes blanches.
La dernière attaque des miliciens de CODECO dans le territoire de Mahagi, a été enregistrée le 17 mai dernier dans les villages Zolo, Alingongo et Awu, faisant deux morts.
Franck Asante, à Bunia