L'archevêque général de l'Eglise de réveil du Congo, Albert Kankienza Mwana Mbo a plaidé samedi 13 juin, pour une médiation interconfessionnelle sur le processus de désignation de nouveaux animateurs de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) entamé lundi dernier par les confessions religieuses.
Dans une déclaration à la presse, le pasteur visionnaire de « l'église Foi abondante » a précisé que cela permettra de trouver un large consensus devant conduire à la désignation d'un président moralement irréprochable, compétent, impartial et inféodé à aucune formation partisane.
Pour mettre fin à la controverse observée actuellement, Kankienza recommande une médiation interconfessionnelle dans le but de reprendre le processus de désignation du représentant des confessions religieuses à la CENI sur base des critères de crédibilité, d'impartialité, de moralité et de consensus.
"Il est plus qu'urgent de reprendre à zéro le processus de désignation de notre représentant à la Ceni. C'est dans cet ordre d'idées que j'exhorte mes pairs à privilégier la paix, la concorde, mais surtout à renoncer à toute tentation du court terme et de privilégier une vision inspirée par le seul souci d'épargner à notre pays une énième crise pré ou post-électorale", a déclaré le pasteur Kankienza.
Le pasteur Kankienza précise que son appel à la reprise du processus à zéro n'a pas pour objet de jeter le discrédit sur ce qui a été opéré comme choix, mais plutôt de convier tous les acteurs à la prise de conscience de la nécessité d'un large consensus sur cet enjeu majeur qu'est la restructuration de la CENI.
Albert Kankienza se dit conscient du fait que cette désignation aura des conséquences historiques dont la responsabilité reposera des générations en générations sur la conscience des pasteurs et pères des confessions religieuses.
Il invite ainsi ses pairs pasteurs et hommes de Dieu à mesurer la portée de cette responsabilité devant la nation, l'histoire, l'opinion tant nationale qu'internationale, devant Dieu et devant les fidèles des églises.
Les confessions religieuses étaient réunies en début de semaine sous la modération du cardinal Fridolin Ambongo, les représentants des différentes confessions religieuses n’ont trouvé aucun consensus.
Dans un communiqué mercredi dernier, les catholiques et les protestants ont affirmé que le blocage est dû à « l'intransigeance des uns et des rumeurs persistantes de la corruption, aussi par souci de privilégier une solution consensuelle ».
Dans une mise au point publiée vendredi dernier, les chefs des six confessions religieuses dont la Communauté islamique, l'église kimbaguiste, l'Église de réveil du Congo, l'église orthodoxe, l'armée du Salut, l'Union des églises indépendantes du Congo ont réfuté les accusations des corruptions évoqués par la Cenco et l'Ecc.
Christine Tshibuyi