Félix Tshisekedi a information le gouvernement congolais de la stratégie mise en place avec son homologue ougandais en vue de lutter contre les groupes armés dans l’est de la RDC, principalement la rébellion ougandaise d’Allied democratic forces (ADF) à Beni.
Les deux chefs d’Etat n’ont pas opté pour l’installation d’un état-major intégré, mais plutôt pour l’échange des informations entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et Uganda People's Defence Force (UPDF).
“Le Chef de l’Etat a eu des échanges avec son homologue ougandais, le Président Yoweri Museveni, à l’issu desquels il a été convenu de la nécessité pour les deux pays d’œuvrer activement pour l’éradication des groupes armés qui sèment la désolation à l’Est du pays. A cet effet, ils ont convenu d’une stratégie commune basée, non pas sur la mise en place d’un état-major intégré, mais plutôt sur le renforcement de la capacité d’intervention des forces armées de chaque pays, notamment à travers les échanges d’informations de manière à faire face au groupes armés.”, dit le compte-rendu du conseil des ministres tenu vendredi 12 juin.
La rébellion ADF présente sur le sol congolais depuis 1995 est accusée des massacres des milliers de civils dans la région de Beni depuis plus de cinq. Elle a, depuis le début de cette année étendu ses actions dans la province de l’Ituri voisine.
Un rapport du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme publié le vendredi 5 juin dernier indique que 514 civils ont été lâchement tués ces 8 derniers mois par les combattants d’Allied democratic forces (ADF) « à l’aide de machettes, de haches et d’armes lourdes » dans la région de Beni.
Ces tueries ont été perpétrées sous les pressions de l’armée congolaise qui a déclenché des opérations « d’envergure » fin octobre de l’année dernière contre cette rébellion étrangère dans la région de Beni.