RDC : ancien gouverneur du Haut-Katanga, JC Kazembe dénonce à son tour l'enrichissement du régime Tshisekedi issu des “élections fantaisistes”

Photo ACTUALITE.CD.

L’ancien gouverneur du Haut-Katanga, Jean Claude Kazembe a décrié à son tour lundi 18 mai à Lubumbashi, l’enrichissement des membres de l’actuel régime au détriment de la population congolaise qui croupit dans la misère.

Membre du Front commun pour le Congo (FCC), Kazembe évoque une “oligarchie” basée à Kinshasa issue des “élections fantaisistes”.

" La gestion du pays n'a permis de sortir de la misère qu'un pourcent de la population. Les ressources du pays ne profitent qu'à une oligarchie basée à Kinshasa qui se renouvelle par cooptation depuis un certain temps ou par des élections fantaisistes basées sur l'obscurantisme et la clochardisation de la population qui est déjà paupérisée à dessein, affamée et désinformeé ", a-t-il déploré au cours d’un point de presse.

Pour lui, après les régimes passés, les Tshisekedistes saisissent à leur tour l’occasion d’amasser les richesses notamment par des pratiques de “rétrocommissions”.

" Avant hier les riches ont été les Mobutistes, hier les Kabilistes et aujourd'hui ce sont les Tshisekedistes qui sont des nouveaux riches. Ayant goûté au miel, ils sont entrain de se fourvoyer dans les rétrocommissions, aux détournements de financement de saut-mouton ,ce qui crée une distraction sans lendemain ", a t-il ajouté.

Ce n’est pas le premier écho de la région du Katanga sur l'enrichissement des familles biologique et politique de Félix Tshisekedi.  Fin février, l’ancien candidat à la présidentielle de 2018, Pierre-Honoré Kazadi Ngube-Ngube, avait dénoncé le pillage des minerais dans le grand Katanga, par la famille du chef de l’Etat Félix Tshisekedi.

"Il y a pillage des minerais, cuivre, cobalt, lithium, or, etc dans le grand Katanga. L'actuelle famille présidentielle créée des sociétés parallèles et fantômes privées au détriment de peuple congolais, et les membres de la famille présidentielle sèment la terreur aux exploitants miniers", avait-il dénoncé, fustigeant la prise « en otage » de la Gécamines.

Quelques jours plus tard, soit le 2 mars, c’était le tour de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) de dénoncer “l’enrichissement injustifiable et scandaleux d'une poignée d'acteurs politiques au détriment de la grande majorité de la population.” 

Les prélats catholiques évoquaient aussi “la corruption et détournements du dernier public” tout en regrettant que “ces détournements sont l'œuvre de ceux-là mêmes qui sont appelés à être des garants du bien commun.”. 

José Mukendi