Franck Diongo a tenu un point de presse ce dimanche 12 avril pour réagir aux propos tenus par Alexis Thambwe Mwamba, président du sénat, reçu hier samedi au cours de l’émission Face à Face sur Top Congo FM. Selon Franck Diongo, le président du sénat a fait “une déclaration d’extrême gravité qui constitue une menace contre l’Etat de droit et la démocratie”. Son point de presse avait pour objectif de “dénoncer un schéma de la liquidation du Congo” pour inviter le peuple congolais à “l’action et à la responsabilité pour défendre à la fois la démocratie, l’état de droit et l’intérêt général du peuple congolais”.
Selon lui, l’essentiel du message passé hier par le président du sénat se résume en “ l’état d’urgence proclamé par le Chef de l’Etat est un état d’urgence de fait et non de droit, c’est-à-dire un état d’urgence illégal qui n’a pas de base juridique. Donc, les actes que le président pose ne peuvent pas conduire à des actes juridiques. La conséquence logique, c’est la mise en accusation du président de la République pour haute trahison”.
Le président du parti politique MLP a poursuivi en ajoutant que Thambwe Mwamba s’est arrogé des pouvoirs qui ne lui sont pas attribué par la constitution en affirmant que “le président a décrété l’état d’urgence sans autorisation, nous lui pardonnons mais nous devons corriger ça dans le futur et remettre les choses dans l’ordre constitutionnelle”. Cette réflexion du président du sénat tirant sa source de l’article 119 alinéas 2 de la constitution.
Le retour à l’ordre constitutionnelle évoqué par Alexis Thambwe Mwamba ne signifie, selon Franck Diongo, rien d’autre que entamer des poursuites contre le président de la République.
Lui de poursuivre, “ le responsable morale de toute cette démarche, c’est Monsieur Kabila, qui envoie ses poulains pour essayer de mettre le Congo à feu et à sang”. Cependant, il pense que ce complot ne réussira pas.
Ivan Kasongo