Les burundais arrivés illégalement en masse à Goma (Nord-Kivu) ont refusé de se faire identifier par les autorités, accuse le gouverneur Carly Nzanzu Kasivita. Ces étrangers dénichés le week-end dernier dans une parcelle au quartier Lac vert, dans la commune de Goma sont présentés comme membres d’une secte prohibée au Burundi et considèrent le sol congolais comme leur « terre promise ».
« On est en train de continuer à savoir les mobiles, pourquoi ils viennent en masse dans la province du Nord-Kivu tout en voulant marcher contre les lois de la République. Ils ne veulent même pas qu'ils soient identifiés. Ils sont en train de dire à la population du Nord-Kivu que le République démocratique du Congo est leur terre promise. Ce sont des messages qui nous inquiètent aussi comme congolais et nous devons veiller », a dit Carly Nzanzu Kasivita.
Les autorités congolaises ont pris l’option de refouler lundi de Goma plus de 1400 burundais via le lac Kivu. Ils sont arrivés ce mardi matin à Bukavu, une autre ville de la RDC par où ils transitent avant leur rapatriement au Burundi.
Le gouverneur Kasivita déplore cependant, la complicité des Congolais qui auraient facilité l’arrivée de ces étrangers jusqu’à Goma. « Ces mouvements ont bénéficié de la complicité des congolais. Et je voudrais bien appeler les services de sécurité à continuer à investiguer. Si nous tombons sur les gens qui ont facilité ces entrées illégales, nous allons les amener devant la justice congolaise parce que ce sont des infractions de droit commun et on ne peut pas faire respecter un pays sans respecter ses lois », a-t-il dit.
A Bukavu, ce sont les véhicules de la Police nationale Congolaise (PNC) qui seront mis en contribution afin d’acheminer ces réfugiés vers les frontières burundaises.
Ces demandeurs d’asile sont présentés comme des adeptes de la prophétesse Zebiya Ngendakumana, chassés du Burundi. Déjà en 2017, alors qu’ils s’étaient opposés à leur identification à Kamanyola. Des heurts avaient éclaté entre eux et les forces de sécurité congolaise. Au moins 37 burundais avaient été tués.
Jonathan Kombi, à Goma