RDC : la CENCO dénonce « l’enrichissement illicite » des membres du nouveau régime

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Les évêques catholiques se sont réunis pendant quatre jours au sein du comité permanent de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO). Dans un message intitulé : « coalition pour quel but ? » et diffusé ce lundi 2 mars 2020, les évêques catholiques dénoncent l’enrichissement illicite des animateurs du nouveau régime et la persistance de la corruption dans le fief des dirigeants qui pourtant sont appelés à combattre ces maux qui gangrène la nation.

« En même temps, nous assistons à un enrichissement injustifiable et scandaleux d'une poignée d'acteurs politiques au détriment de la grande majorité de la population. La corruption et détournements du dernier public persistent. Le comble est que ces détournements sont l'œuvre de ceux-là mêmes qui sont appelés à être des garants du bien commun. Les mesures annoncées pour combattre ces maux demeurent sans effets », déclarent les évêques.

Samedi dernier, l’ancien candidat à la présidentielle de décembre 2018, Pierre-Honoré Kazadi Ngube-Ngube, avait dénoncé le pillage des minerais dans le grand Katanga, au sud-est du pays, par la famille du chef de l’Etat Félix Tshisekedi.

« Il y a pillage des minerais, cuivre, cobalt, lithium, or, etc dans le grand Katanga. L'actuelle famille présidentielle créée des sociétés parallèles et fantômes privées au détriment de peuple congolais, et les membres de la famille présidentielle sèment la terreur aux exploitants miniers », avait-il dénoncé.

M. Ngube Ngube avait fustigé la prise « en otage » de la Gécamines. « Le Président de la République Félix Tshisekedi et sa famille ont pris la Gécamines en otage et aucune autorité de la Gécamines n’a un mot à dire devant cette famille, intimidation, arrestation et révocation de tout celui qui s’opposerait à leurs ordres illégaux, menaces les autorités politico-administratives du Grand Katanga de leur laisser la voie libre et de rien dénoncer sur cette situation insupportable », avait-il dit.

Toutes ces déclarations surviennent au moment où il y a des gros soupçons de détournement des sommes débloquées pour les travaux de 100 jours du Président Félix Tshisekedi. Plusieurs responsables des entreprises exécutants notamment la construction des sauts-de-mouton ont fait l’objet des interpellations. Pendant ce temps l’affaire de détournement de 15 millions USD n’a toujours pas connu une suite.

Christine Tshibuyi