RDC: L’ONU déplore l’augmentation du nombre de victimes d’exécutions extrajudiciaires et arbitraires par des agents de l’Etat (430 en une année)

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Le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo (RDC) déplore l’augmentation (+11%) du nombre de victimes d’exécutions extrajudiciaires et arbitraires par des agents de l’Etat (430 victimes) en 2019. D’après cette entité, qui assure une surveillance étroite de la situation des droits de l’homme et procède à des analyses des tendances relatives à cette situation dans le pays, l’ensemble des groupes armés et milices sont, eux aussi, responsables d’un nombre affligeant d’exécutions sommaires (au moins 1.029 victimes).

Sur l’ensemble du territoire de la RDC, les agents de l’Etat sont les principaux responsables de violations des droits de l’homme avec 54% des violations documentées en 2019, tandis que 46% ont été perpétrées par les groupes armés. Si l’on prend l’ensemble des violations documentées en 2019, près de la moitié (48%) sont attribuables aux seuls éléments de la Police nationale congolaise (PNC) et des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) réunis. 

Ces tendances ont été, comme les précédentes, partagées avec les autorités afin qu’elles prennent les actions nécessaires, y compris traduire en justice les auteurs présumés des violations des droits de l’homme documentées. Ces sont présentés de manière mensuelle à la conférence de presse hebdomadaire des Nations Unies. Au total, en 2019, le BCNUDH a documenté 6.545 violations des droits de l’homme en RDC, soit une moyenne de plus de 545 violations par mois. 

Il s’agit d’une légère baisse (-4%) par rapport à 2018 (6.831 violations) et une tendance inverse à celle observée les deux années précédentes (soit +5% en 2018 et +25% en 2017). Cette diminution s’explique notamment par une réduction significative, à partir du mois de février ; du nombre de violations en lien avec des restrictions à l’espace démocratique (-26%).