Ituri : l'armée n’a pas arrêté la traque des miliciens à Djugu, les opérations sont en cours contre ceux qui résistent encore dans le maquis

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En dépit de la reddition de plus de 200 miliciens opérant dans le territoire de Djugu fin décembre dernier au centre de négoce de Kpandroma, l’armée maintient la pression contre la milice qui déstabilise cette partie du pays depuis fin 2017.

Les FARDC annonce la poursuite des opérations militaires contre les miliciens qui résistent dans le maquis.

« Nous n'allons pas croiser les bras et observer comment les hommes de Ngudjolo (Ndlr chef de la milice CODECO) massacre la paisible population. Nous continuons normalement avec nos opérations militaires, les miliciens qui ne sont pas dans le site de transit à Kpandroma, nous les considérons comme des brebis égarées qui doivent d'office subir le feu des FARDC. Raison pour laquelle nous sollicitons l'appui du gouvernement congolais et la collaboration de la population pour la réussite de notre mission. Dans aucun pays les rebelles ont déjà vaincu l'armée, c'est ce que CODECO doit comprendre », a indiqué mercredi à la presse le général Chiviri Amuli, commandant du secteur opérationnel en Ituri.

Les miliciens présents au centre de transit de Kpandroma sont pris en charge par le gouvernement provincial. Les violences en Ituri ont fait 701 morts depuis fin 2017, selon l’ONU. Plus de 300 000 déplacés sont également enregistrés. D’après un rapport du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme, les tueries dans le territoire de Djugu « pourraient présenter des éléments constitutifs de crimes contre l’humanité » voire de « crime de génocide ». Ce jeudi, la Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Michelle Bachelet arrive à Bunia. Elle va y rencontrer les représentants des communautés Lendu et Hema en conflit. Le ministre des droits humains André Lite séjourne depuis deux jours à Bunia pour accueillir cette fonctionnaire onusienne.

Franck Asante, à Bunia