Les députés du groupe parlementaire Cap pour le changement (CACH) ne se sont pas arrêtés à qualifier « d’irresponsables, d’irrespectueux ou encore d’outrageants » les propos de la présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda à l’endroit du chef de l’Etat Félix Tshisekedi après que ce dernier a exprimé la menace de dissoudre la chambre basse en cas de blocage de ses actions par le FCC.
Pour les députés de la famille politique du chef de l’Etat, il s’agit d’une provocation de trop venant d’un membre du FCC, pourtant partenaire dans la coalition au pouvoir.
« Le groupe parlementaire CACH ne peut rester indifférent face à ce qu’il considère comme une provocation de trop venant d’un responsable d’une grande institution, membre du FCC considéré pourtant comme allié dans le cadre de la coalition de gouvernance politique conclue entre le FCC et le CACH », ont-ils dit dans une déclaration lue par le député Tony Mwaba.
Plusieurs clashs ont déjà été enregistrés précédemment entre le FCC et le CACH à l’occasion des sorties médiatiques.
Pour eux, les propos tenus par Félix Tshisekedi devant la diaspora congolaise à Londres ont été mal interprétés.
« Dans son adresse devant la communauté congolaise à l’étranger, le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi a fait part à nos compatriotes de la diaspora des difficultés auxquelles il fait face dans le cadre de cette coalition pour réaliser sa vision « le peuple d’abord » en rappelant qu’il n’a pas l’intention de dissoudre l’Assemblée nationale bien que certains ennemis de la Nation le pousse malgré lui. Ces propos du Chef de l’Etat ont été mal interprétés et ont donné lieu à beaucoup de réactions actives et approximatives et insuffisamment nourries dont celle de Madame Mabunda, visiblement dans le but de plaire au commanditaire de sa déclaration et de son auditoire qui n’en avait nullement besoin (…) », poursuivent ces députés dans leur déclaration.
Dans sa réponse à une question de journaliste à l’occasion d’échange des vœux, Mme Mabunda a indiqué que la dissolution de l’Assemblée nationale requiert des préalables, conformément à la constitution de peur d’être coupable de “haute trahison”.
Berith Yakitenge