RDC : les députés du CACH qualifient « d’outrageants et d’irresponsables » les propos de Mabunda à l’endroit de Félix Tshisekedi

Photo ACTUALITE.CD.

Les députés de plateforme Cap pour le changement (CACH) ont réagi, ce mercredi 22 janvier aux propos de Jeanine Mabunda, Présidente de l’Assemblée nationale, qui s’est exprimée mardi au sujet de l’intention par le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi de dissoudre la chambre basse si le FCC majoritaire tentait de bloquer l’exécution de son programme d’actions.

Dans leur déclaration, les députés du CACH ont eu des mots durs à l’égard de Jeanine Mabunda.

« Le groupe parlementaire Cap pour le changement (CACH) a suivi avec consternation les propos irresponsables, irrespectueux, inappropriés et outrageants à l'égard du Chef de l'Etat Félix Tshisekedi tenus par Madame Mabunda, Présidente de l'Assemblée nationale à l'occasion de la cérémonie d'échange de vœu dans un hôtel de la place devant les personnels administratifs de l'Assemblée nationale, en présence des organes de la presse nationale et internationale », disent ces députés.

Pour eux, les propos tenus par Félix Tshisekedi devant la diaspora congolaise à Londres ont été mal interprétés.

« Dans son adresse devant la communauté congolaise à l’étranger, le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi a fait part à nos compatriotes de la diaspora des difficultés auxquelles il fait face dans le cadre de cette coalition pour réaliser sa vision « le peuple d’abord » en rappelant qu’il n’a pas l’intention de dissoudre l’Assemblée nationale bien que certains ennemis de la Nation le pousse malgré lui. Ces propos du Chef de l’Etat ont été mal interprétés et ont donné lieu à beaucoup de réactions actives et approximatives et insuffisamment nourries dont celle de Madame Mabunda, visiblement dans le but de plaire au commanditaire de sa déclaration et de son auditoire   qui n’en avait nullement besoin (…) », poursuivent ces députés dans leur déclaration.

Pour ces députés, ces propos “imprudents” de la présidente de leur chambre sont susceptible de créer une crise institutionnelle dont elle sera tenue personnellement et politiquement comptable et responsable.

Dans sa réplique, Mme Mabunda a qualifié de "mineur et indécent" le débat autour de la dissolution de la chambre basse alors que la population connaît des « douleurs sociales ». Elle a surtout brandi la menace de “haute trahison” si Tshisekedi arrivait à dissoudre l’Assemblée nationale.

Berith Yakitenge