En réponse à Félix Tshisekedi, Mabunda brandit à son tour la menace de « haute trahison » 

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Jeanine Mabunda Lioko, présidente de l’Assemblée nationale, a présenté ses voeux de nouvel an à la presse nationale et internationale ce mardi à Sultani Hôtel, à Kinshasa. Il en a profité pour répondre aux questions en lien avec les menaces de dissolutions de l'Assemblée nationale évoquées par Félix Tshisekedi.

« Mon collègue du Sénat et moi, lui avons rappelé la Ratio legis de l’article 148. Il ne faut pas jeter les articles de la constitution en pâture, à des incompréhensions ou des malentendus. L’article 148 parle bien de dissolution de l’Assemblée nationale, mais dans des cas précis. Il y a des conditionnalités. Il faut qu’il y ait crise persistante entre le gouvernement et la chambre basse du parlement. Ce qui pour l’heure n’est pas le cas puisse que le programme du gouvernement et le budget ont été votés au-delà de notre propre majorité parlementaire », a t-elle déclaré. 

Elle a révélé que le sujet était déjà évoqué avec Félix Tshisekedi avant son départ pour Londres.

« Selon les prescrits de cet article, par ailleurs, le président de la République est invité dans le cas de cette crise à consulter le premier ministre, le Président de l’Assemblée nationale, et le président du sénat avant toutes décisions. Faute de quoi, on serait dans une violation de texte. Et cette violation est régie par l’article 165 de la constitution qui dit que toute personne qui méconnaît notre loi fondamentale peut être exposé au cas de haute trahison pour violation intentionnelle de la constitution. Je ne cite que des articles. Je ne prends pas position », a t-elle ajouté.

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