RDC: A Kikwit, Fayulu s’attaque à Kabila qu’il accuse d’être artisan de la balkanisation du pays

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Martin Fayulu est resté dans un même récit. Pour son dernier meeting de 2019, il a choisi Kikwit. Devant des milliers de personnes, il a évoqué les violences dans l’Est de la RDC et s’en est pris à l’ancien président de la République Joseph Kabila. 

« Nous congolais nous ne serons pas esclaves d’un pays étranger. Que personne ne vous corrompe. Kabila est arrivé au pouvoir avec une mission, celle d’affaiblir, de diviser le pays afin de parvenir à la balkanisation. C’est pour cela qu’ils ont précipité le découpage territorial. Il a donné la province du Tanganyika à son frère. L’exécution du plan de balkanisation est très avancée », a t-il déclaré.

Selon lui, Félix Tshisekedi, qui est actuellement au pouvoir, poursuit ce qu’il appelle l’oeuvre de Kabila. Ainsi, il en appelle également à la communauté internationale.

« J’ai demandé à l’ONU qu’on organise une conférence internationale pour ce qui est de l’Est de la RDC », a t-il dit.

Il a également appelé la population à manifester le 17 janvier.

« L’année 2020 est l’année de libération du pays. C’est le mot d’ordre. Nous allons commencer par une marche le 17 janvier. Tous nous serons des Lumumba. Nous ne casserons rien et nous allons marché dans la paix pour pleurer nos morts, tous nos frères tués à Yumbi, au Kongo central, dans le Kasai, au Kivu, etc. », a t-il ajouté.

Trois jours plus tôt, Néhémie Mwilanya, ancien directeur de cabinet de Joseph Kabila et coordonnateur du Front Commun pour le Congo (FCC) avait fustigé une précédente sortie médiatique de Martin Fayulu.

« Non seulement que nous ne sommes pas d'accord avec ces déclarations, que nous estimons être légères, inacceptables et dangereuses dans une zone opérationnelle, nous voulons dénoncer en même temps l'irresponsabilité de ce leader (…). Le Président Joseph Kabila était le premier à relever la particularité de cette guerre. C'est depuis longtemps que, devant toutes les tribunes de la communauté internationale, il n'a de cesse de rappeler que ce qui se passait à Beni est du terrorisme, qu'il était temps que le monde entier ouvre les yeux et qu'il puisse avoir une solidarité autour de ça », avait-il déclaré.

Fréderic Matondo Mbumba, à Kikwit