Dans le cadre du renouvellement du mandat de la MONUSCO, la France annonce son intention de débourser 300 millions d’euros sur trois ans en faveur de la RDC. Porte-plume de cette nouvelle feuille de route de la mission onusienne, la délégation française note que « la RDC aura besoin de l’aide de tous ses partenaires pour mettre en œuvre les réformes nécessaires à une stabilisation du pays, notamment celles des secteurs de la justice et de la sécurité, mais aussi le processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration et l’appui aux programmes de développement porté par le Président Tshisekedi ».
Contexte
Pour rappel, à l’unanimité de ses membres, le Conseil de sécurité des nations unies a adopté ce vendredi la résolution 2502 par laquelle il proroge jusqu’au 20 décembre 2020, le mandat de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) et, à « titre exceptionnel », celui de sa brigade d’intervention. Ainsi, MONUSCO maintiendra un effectif maximum autorisé de 14 000 militaires, 660 observateurs militaires et officiers d’état-major, 591 policiers et 1 050 membres d’unités de police constituées. Le Conseil approuve le déploiement, à titre temporaire, de 360 membres supplémentaires d’unités de police constituées, en remplacement du personnel militaire.
Il a rappelé que les deux priorités stratégiques de la mission sont d’assurer la protection des civils et d’appuyer la stabilisation et le renforcement des institutions de l’État en RDC. En clair, la nouvelle feuille de route insiste sur la protection des civils en réduisant le nombre de militaires et en augmentant celui de policiers. Ce mandat est également politique: « l’appui à la stabilisation et au renforcement des institutions de la République ainsi qu’aux principales réformes de gouvernance et de sécurité ».