Haut-Katanga : manifestation de colère des militants de l’UDPS à Kasumbalesa contre la mort d’un des leurs dans une altercation entre policiers et taxis-motos

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Les militants de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) sont en colère à Kasumbalesa, ce mercredi 18 décembre, après la mort la veille d’un “combattant” suite à une altercation avec les policiers.

Selon les témoins, un militant, taxi-moto, a refusé d'obtempérer aux consignes des policiers de circulation routière. Ce dernier ayant subi la pression de la police, a fait appel à d’autres combattants.

On a tué un combattant par un policier du côté de la cellule Bilanga. Tout est parti d’une dispute entre un élément de la police de circulation routière et un motard. Celui-ci voulait passer alors que le policier faisait traverser les élèves. Le motard est allé chercher le renfort pour venir menacer l'agent de la PCR et l'ont agressé. Et la police est venue pour protéger celui qui était menacé" , précisent à ACTUALITÉ. CD des témoins qui ont vécu la scène mardi à Kasumbalesa.

Ce mercredi 18 décembre, ces nouvelles manifestations contre cet assassinat dans la ville frontalière paralysent les activités commerciales. Anaclet Kabeya, député provincial de l'UDPS, élu du territoire de Sakania, dénonce ce qu'il qualifie d'acharnement contre son parti à Kasumbalesa.

"Les policiers ont quitté le lieu de l'altercation avec les motards qui est d'ailleurs très loin du siège de l'UDPS pour aller tuer un combattant au siège du parti. Il n'y avait même pas d'incident au siège. Et ce matin ? Ils ont tiré sur deux autres combattants qui manifestaient et ont pris leurs corps. Dans les hôpitaux de Kasumbalesa, il y a plusieurs combattants qui sont blessés" , a-t-il dit.

Pour l'instant, la situation demeure tendue sur place à Kasumbalesa. Une présence policière est remarquable afin de rétablir la quiétude.

Plusieurs autres cas d’altercation, entre taxis-motos, assimilés aux militants de l’UDPS, sont régulièrement enregistrés à Kinshasa. Il y a quelques semaines, ces incidents avaient fait au moins deux morts dans la capitale.

José Mukendi