Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont rapatrié, ce lundi 16 décembre, 291 combattants rwandais de la milice CNRD, capturés lors des combats, il y a quelques jours, dans le territoire de Kalehe. Le CNRD (Conseil National pour le Renouveau Démocratique) est une faction dissidente de la rébellion des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).
Le rapatriement s’est fait, via le poste frontalier Ruzizi 1, sous la supervision du général Dieudonné Muhima, commandant de l’opération sokola 2 au Sud-Kivu. Les combattants parmi lesquels 41 leaders idéologiques, accompagnés de 11 enfants, ont été remis par la partie congolaise à l’armée rwandaise (Rwanda Defense Forces, RDF).
« C'est depuis le 26 novembre qu'on a commencé les opérations au niveau de Kitindiro, là où étaient basés les éléments du CNRD. On les a mis en débandade. Au-delà de ces combattants, il y a aussi des dépendants qui traînent encore au niveau de Nyamunyunyi mais, à présent, on est en train de poursuivre les opérations pour traquer ceux qui sont restés », a expliqué le général Dieudonné Muhima.
A la frontière, ils ont été reçus par le commandement de la zone militaire Ouest de l'armée rwandaise.
« C'est une meilleure opération pour la consolidation de la paix dans nos deux pays. C'est important de constater que les patriotes rentrent chez eux. Ceci prouve que nous sommes en bonne relation, nous travaillons ensemble, nous sommes amis, les deux pays entretiennent de bonnes relations. A ceux qui sont restés, nous leur demandons de regagner leur pays parce que certains d'entre eux ont été bien accueillis, sans problème, qu'ils viennent vivre dans leur pays car il n'y a aucun problème », a déclaré le général major Alex Kagame, commandant de la 3ème division militaire de la région Ouest du Rwanda.
Après leur capture, ces combattants et leurs dépendants étaient admis au camp militaire Nyamunyunyi, près de Bukavu, dans le territoire de Kabare. La semaine dernière, l’ONU, à travers son coordonnateur humanitaire, avait exprimé son inquiétude face aux conditions précaires dans lesquelles vivent les capturés au camp de Nyamunyunyi.
Justin Mwamba