Dans le cadre de lutte contre la maladie à virus Ebola dans l'Est de la RDC, un accord sur des mécanismes de coordination, de collaboration et de communication transfrontalière a été adopté ce lundi 21 octobre 2019 à Goma (Nord-Kivu). C'était à l'issue de la réunion ministérielle des ministres de la santé des pays limitrophes de la RDC.
Les participants venus de la RDC, de l’Angola, du Burundi, de la République centrafricaine, de la République du Congo, du Rwanda, du Sud-Soudan, de l’Ouganda, de la République-Unie de Tanzanie et de la Zambie se sont convenus sur un plan d'action transfrontalier commun pour la préparation et l'intervention en cas d'urgence. Chaque pays était représenté par le ministre de la santé ou son délégué.
Il s'agit, selon Moeti Matsidiso, directrice régionale de l'OMS Afrique, d'une grande opportunité pour aller au delà de l'épidémie de l'Ebola et s'adresser dès maintenant à d'autres épidémies qui sont en cours dans la région.
« Nous allons travailler comme ça en s'adressant à cette épidémie de l'Ebola. Mais, nous voulons aussi élargir ça pour d'autres épidémies. Il a été dit qu'il y a les épidémies de rougeole, de choléra et d'autres maladies. C'est un cadre qui va aider ce processus d'échanges d’informations, de collaboration transfrontalière qui va s'adresser aux épidémies, au problème de santé publique dans le futur. Nous sommes-là vraiment en train de mettre en place la base du travail qui va continuer dans le futur même après, si cette épidémie (Ndlr: Ebola) finit, s'adresser à d'autres maladies aussi. L'idée, c'est d'élargir ce cadre au-delà de ces 10 pays mais il y aura le processus au niveau de l'Union africaine pour présenter le résultat de notre travail aux ministres d'autres pays membres », a-t-elle dit à ACTUALITE.CD
Le gouvernement congolais a déclaré l'épidémie de la Maladie à virus Ebola le 1er août 2018. Elle touche actuellement les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri.
Le 17 juillet 2019, l'épidémie a été déclarée par le comité de règlement sanitaire de l'OMS comme une urgence sanitaire de portée internationale.
« Le gouvernement de la République mesure l'importance de la riposte que nous devons accorder à cette maladie. Cette responsabilité ne se limite pas seulement au niveau national. Nous avons pensé aussi à nos voisins. C'est pourquoi, avec l'aide de l'Union africaine et de l'OMS et des autres organisations, que nous nous sommes réunis ici pour voir comment nous pouvons coopérer pour riposter globalement pour éviter que l'épidémie s'étende dans d'autres pays voisins. Il est important de souligner que tant que cette épidémie ne sera pas éradiquée, nous n'avons que le devoir, comme gouvernements de la République, d'être présent dans cette zone », a pour sa part rassuré Albert Mpeti Biyombo, vice-ministre congolais de la santé.
Selon le Comité national multisectoriel de la riposte à la maladie à virus Ebola, depuis le début de l’épidémie jusqu'au lundi 21 octobre 2019, le cumul des cas est de 3.243, dont 3.127 confirmés et 116 probables. Au total, il y a eu 2.171 décès (2055 confirmés et 116 probables) et 1044 personnes guéries.
Jonathan Kombi, à Goma