RDC : retour au calme à Minembwe au lendemain des affrontements meurtriers

photo ACTUALITE.CD

Un jeune homme est mort par balle et pas moins de 5 autres personnes ont été blessées au cours des attaques simultanées des groupes armés à Minembwe, dans la province du Sud-Kivu.

Plusieurs groupes de Maï-Maï ont attaqué simultanément Minembwe, le même jour. Ils sont venus, les uns de Lulenge, les autres du secteur de Tanganyika. Un autre groupe est venu du secteur Mutambala en passant par la forêt Mboko et ont attaqué Kalonge, un village de Fizi.

« Toutes ces attaques se sont passées en un jour mais, pour le moment, la situation est calme », a dit Gad Mukiza bourgmestre de la commune rurale de Minembwe.

Des informations confirmées par les Forces armées de la RDC qui appellent la population au calme et à ne pas se fier aux informations des réseaux sociaux qui déstabilisent les troupes.

« Le secteur opérationnel Sukola2-sud Sud-Kivu informe la population que la situation sécuritaire de Minembwe et ses environs est calme et sous contrôle des FARDC, contrairement aux fausses informations propagées dans les réseaux sociaux par des personnes mal intentionnées. Les attaques par débordement menées par les Maï-Maï contre les positions FARDC pendant 4 jours, ont été repoussées. Les FARDC mènent les opérations de ratissage dans la forêt à plus ou moins 40 kilomètres de la commune de Minembwe », renseigne Dieudonné Kasereka, porte-parole de l'opération Sukola2/Sud, dans la province du Sud-Kivu.

Au cours de ces affrontements, plusieurs villages ont été incendiés par les Maï-Maï en fuite.

« Du côté des Maï-Maï, je n'ai pas de détails mais, du côté des habitants, nous avons vu 5 blessés qui sont à l'hôpital général et 1 mort au niveau de Kabingo et beaucoup de vaches emportées. Nous avons appris qu'on a amené des vaches à Kingiankoma, Kalonge, à Nyamulongo. Les villages de Kalonge, Kabingo, Muganywa, Magurugu, Kyanama et Karongozi, ces groupes Maï-Maï ont incendié beaucoup de villages », a précisé Gad Mukiza.

Des actes condamnés par les FARDC qui, par le biais du général Banza Kabulo, commandant secteur opérationnel intérimaire, appelle la population à la méfiance contre les "mauvais citoyens" utilisant les réseaux sociaux.

A Minembwe, les affrontements entre groupes interethniques et les communautés locales Bembe, Fuliro et Nyindu en coalition contre les communautés Banyamulenge, sont récurrents et ont poussé plus de 51 000 personnes en déplacement interne, selon l'ONU.

La société civile a également fait état des dizaines de morts, depuis le déclenchement des tensions interethniques dans la région.

Justin Mwamba, à Bukavu