Meurtre des experts de l’ONU : Le prévenu Vincent Manga met en cause un magistrat militaire

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La 12ème audience du procès sur le meurtre des experts de l'ONU est en cours devant la Cour militaire de l'ex-province du Kasaï Occidental, à Kananga.

Ce lundi 30 septembre, le ministère public a cherché à établir la véracité sur le camp d'entraînement des miliciens près du village Ngombe, en territoire de Dibaya, tel que l'avait rapporté le colonel Jean de Dieu Mambweni aux experts avant leur déplacement fatidique dans la zone.

Cité par le colonel Mambweni comme ayant été mis au courant de l’existence de ce camp d'entraînement, le colonel Kota, commissaire provincial adjoint de la police en charge de la logistique et l'administration, n'a pas reconnu avoir eu vent de ce camp. "Je n'ai jamais eu une telle information", a déclaré l'officier.

Appelé à la barre pour confirmer ses précédentes dépositions dans lesquelles il avait affirmé que Jean Bosco Mukanda recevait des munitions de la part du colonel Jean de Dieu Mambweni, l’un des principaux suspects, Vincent Manga, est revenu sur ses déclarations. « Ces propos ne sont pas miens. C'est le colonel Liyanza (un magistrat militaire en poste à Kananga) et mon avocat Me Trésor Kabangu qui m'avaient persuadé à citer le colonel Mambweni avec promesse de me libérer », a affirmé Manga dans une salle où tout le monde n'en revenait pas.

Les révélations de Vincent Manga ont conforté la défense du colonel Mambweni qui soupçonnait, depuis toujours, un coup pour distraire l’opinion.

« Nous savions que le colonel Mambweni était victime d'une cabale montée pour brouiller les pistes vers les vrais commanditaires de ce meurtre. C'est maintenant que le procès commence », commente un des avocats de la défense à ACTUALITE.CD.

L'audience se poursuit surchauffée par les révélations de Vincent Manga. La Cour militaire de l'ex-province du Kasaï Occidental juge une vingtaine de personnes dont deux officiers de la Direction Générale de Migration (DGM) pour leur implication présumée dans le meurtre de deux experts de l'ONU, Zaïda Catalan et Michael Sharp.

Sosthène Kambidi