Le député national Misare Mugomberwa Claude accuse le service de migration opérant au Nord et Sud-Kivu d'extorsion des citoyens qui veulent obtenir auprès de lui, l'autorisation spéciale de circulation dans les pays de la Communauté économique des pays des grands lacs (CEPGL).
Dans une correspondance adressée le 23 septembre au vice-premier ministre de l'intérieur, sécurité et affaires coutumières, l'élu d'Uvira (Sud-Kivu) révèle qu'actuellement « aucun usager de ce service (de migration) ne peut se procurer la carte d'autorisation spéciale de circulation dans les pays membres de la CEPGL sans payer 10 dollars et 3 000 FC aux bureaux de la DGM (Direction générale de migration), alors que le prix officiel de ce document s'élève à 10 dollars seulement ».
Il accuse le personnel du service de migration d'avoir augmenté "les 3 000 FC pour des raisons personnelles et illégales.
Le député Misare Mugomberwa Claude parle d'une "extorsion légalisée" qui constitue, d'après lui, "un manquement gravissime aux lois de la république et restreint aux citoyens congolais le droit de jouir des avantages de la libre circulation au sein de l'espace CEPGL". Il demande au vice premier ministre de l'intérieur, sécurité et affaires coutumières de s'impliquer en vue d'obtenir la surpression de ces "frais illégaux".
Ce cri d’alarme du député Mugomberwa coïncide avec le refoulement des dizaines d’étudiants congolais depuis une semaine du Burundi après une opération de contrôle systématique par la police burundaise des documents de résidence. Au total 90 étudiants ont été arrêtés au cours de cette opération, selon la même source. La plupart de ces étudiants sont détenteurs des cartes de séjour délivrés par la communauté économique des pays de grands lacs (CEPGL). Plusieurs étudiants ont été renvoyés en RDC par le poste frontalier de Gatumba et n’ont pas pu clôturer l’année académique.
Claude Sengenya