Eliezer Thambwe : " Si le gouvernement est sérieux, il doit apporter un budget d'au moins 16 Milliards USD "

Le député Eliezer Thambwe a réagi au discours de la Présidente de l'Assemblée nationale à l'occasion de l'ouverture solennelle de la session ordinaire de septembre 2019, qui est essentiellement budgétaire.

Pour ce député, pour faire face aux défis et enjeux de l’heure notamment sur le plan de la sécurité et celui de la gratuité de l’enseignement de base, il faudrait un budget d’au moins 16 Milliards de dollars américains. 

" S'ils sont sérieux, qu'ils nous amènent un budget d'au moins 16 milliards et nous allons accepter. Si ce sera un budget de moins de 16 Milliards, c'est juste une aventure. Parce que, d'abord un gouvernement de 66 membres, vous allez vous rendre compte que ne fût-ce que les frais de fonctionnement, les frais d'installation, vont épuiser tout ce qui sera comme budget. La gratuité de l'enseignement dépend du budget qu'on va nous présenter. Supposons qu'on nous amène un budget de 6 milliards, pour la gratuité effective de l'enseignement il faut au moins 2,5 milliards. Si nous avons un budget de 6 milliards, vous enlevez 2,5 milliards, vous avez 3,5 milliards. Ils vont répondre à quoi ? Les gens meurent à l'Est, il y a question de guerre, on va privilégier enseignement ? On va plutôt prendre pour amener dans un autre secteur ", a dit l’élu de Lukunga, qui qualifie par ailleurs, le discours de la présidente de la chambre basse du parlement « d’un chapelet de bonnes intentions ».

Un autre député, Daniel Mbau a regretté que la préside de la chambre basse n’ait pas donné des orientations dans son discours afin que le gouvernement prépare un “budget ambitieux”.

A l’ouverture de la session parlementaire de septembre ce lundi, Jeanine Mabunda a attiré l’attention du gouvernement sur sa politique budgétaire en l’invitant à une politique budgétaire prudente en vue d’éviter les déficits susceptibles de perturber les équilibres macroéconomiques.

« Le taux de croissance et de dépréciation monétaire congolais sont sous contrôle, mais nous invitons néanmoins le gouvernement à une politique budgétaire prudente en vue d’éviter les déficits susceptibles de perturber les équilibres macroéconomiques encore fragiles », a t-elle déclaré devant ses collègues et les membres du gouvernement présents à l’hémicycle de l’Assemblée nationale.

Berith Yakitenge