Le député national du Mouvement Social (MS), Nzangi Muhindo, a demandé au Premier ministre, Sylvestre Ilunga, d'engager son gouvernement sur la voie des réformes institutionnelles en vue de relever les défis que connaît la RDC. C’était lors de la présentation du programme du nouveau gouvernement par le Premier ministre, ce mardi 3 septembre, à l’Assemblée nationale.
Intervenant du haut du perchoir de l'Assemblée nationale, ce cadre de la coalition Lamuka a indiqué que ces réformes passent par la réduction des dépenses "budgétivores" allouées aux institutions publiques, en vue d'épargner de l'argent pouvant financer les actions de développement.
" Les réformes institutionnelles, c'est important pour résoudre les problèmes que nous avons dans ce pays. Aujourd'hui, les institutions de la République consomment le tiers du budget de notre pays. Nous consommons 2 milliards de dollars américains pour le fonctionnement de l'Assemblée nationale, des Assemblées provinciales, du Sénat et d'autres institutions. Et aujourd'hui nous avons une présidence avec un président qui voyage beaucoup, donc son budget va devoir doubler, il faut absolument entamer des réformes institutionnelles ", a-t-il recommandé, avant de s'interroger, entre les hurlements du public, sur le maintien du nombre des députés nationaux (500), entre autres.
" Pourquoi maintenir 500 députés ? Pourquoi maintenir le Sénat ? Pourquoi ne pas supprimer les Assemblées provinciales et élire le gouverneur dans une élection à suffrage direct ? Comme ça, on rationalise les fonds de la République, et on essaie de songer au développement ", a ajouté Muhindo Nzangi.
L'élu de Butembo a proposé au nouveau gouvernement d'allouer aux circonscriptions électorales 1 million de dollars américains chacune, dans le cadre du budget dit de circonscription pour que les entités de base "sentent la présence du gouvernement", au travers des actions. Il a interrompu son intervention sur fond d'agitation des militants des partis politiques de la coalition FCC-CACH, mécontents d'entendre Nzangi Muhindo qualifier le chef de l'État de "président voyageur".
Berith Yakitenge