Mort du président tunisien : Denis Mukwege salue le combat de Beji Caïd Essebsi pour « l’émancipation des femmes »

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Le prix Nobel de la paix Denis Mukwege rend hommage au président tunisien, décédé jeudi dernier, pour sa « lutte pour l'émancipation des femmes » dans la nouvelle Tunisie démocratique.

« Caïd Essebsi reste le symbole d'une lutte d'émancipation des femmes, la marque de victoire de la démocratie sur les idéologies totalitaires, la victoire du bien sur le mal, l'espérance d'une Tunisie sans tyrannie, sans oppression des femmes », note Denis Mukwege dans une déclaration publiée le 25 juillet dernier.

Premier président démocratiquement élu en 2014, trois ans après la chute de Zine el Abidine Ben Ali, Benji Caïd Essebsi est mort jeudi à l'hôpital militaire de Tunis, où il avait été admis la veille aux soins intensifs en raison de très grandes difficultés respiratoires. Son décès intervient à quelques mois de la fin de son mandat présidentiel.

Pour le gynécologue Denis Mukwege, également réputé pour ses efforts dans la lutte contre les crimes à l'égard des femmes, notamment les violences sexuelles, « le président Essebsi a donné à la Tunisie toute entière, l'espoir de voir une Tunisie prospère, libre, laïque, fière d'elle même dans le monde arabo-africain quand les droits des femmes sont encore niés par les idéologies politico-religieuses ».

« Durant son mandat (...), M. Essebsi ne manquait pas une occasion de nous rappeler que les femmes sont la clé de voûte de la démocratie, et c'était pour lui un principe premier pour faire entendre les voix de la société civile », reconnaît M. Mukwege.

« Jamais, l'histoire n'oubliera ce combat de liberté auquel vous avez consacré votre vie, et votre combat », ajoute-t-il.

Les obsèques du président tunisien ont lieu, ce samedi 27 juillet, à Tunis. Plusieurs chefs d'État et de gouvernements ont fait le déplacement pour lui rendre les derniers hommages.

Claude Sengenya