Kinshasa : Les congolais employés par les indiens, pakistanais et chinois continuent d’attendre l’application du SMIG 

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Les employés congolais des magasins appartenant aux indiens, pakistanais et chinois disent être toujours en attente de la mise en application effective du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) et d’autres avantages sociaux pour l’amélioration de leurs conditions de travail.

Censé être appliqué, pour ce qui concerne le dernier palier, au mois de janvier 2019, le SMIG n’est toujours pas d’application en dépit de l’accord entre le gouvernement et le banc syndicale de ces travailleurs.

« Nous avons eu à grever dernièrement parce que les indiens n’ont pas respecté le SMIG. Nous travaillons durement et sommes victimes des mauvais traitement par nos patrons et dans cette situation nous subissons la souffrance d’être mal payés, la qualité de notre travail ne pas proportionnel à notre salaire. Ils doivent respecter le SMIG en son 3e palier. Jusqu’à la fin de ce mois s’ils ne respectent pas toujours nous serons obligés de grever encore », a déclaré un vendeur dans un magasin des indiens.

Selon la loi le taux du SMIG devrait payer comme suit : 2.358,33 FC payable à partir du 1er janvier 2018,   4.716,66 FC payable à partir du 1er juillet 2018 et 7.075,00 FC payable à partir du 1er janvier 2019.

« La première fois que nous avons grevé, c’était au mois d’avril. Nous avons demandé un protocole d’accord avec les ministres. Les indiens ont été appelés à respecter le SMIG mais ils se sont entêtés et n’ont pas respecté cela. Et au lieu de payer 5 dollars comme nous nous sommes convenus ils ont choisi de payer chacun de leur manière y a ceux qui ont payé 2 dollars (3.300 FC) ou 2.5 dollars (4. 100 FC) et d’autres rien. C’est pour cela que nous avons eu à grever pour une seconde fois mais cela n’a abouti à rien. Les ministres et inspecteurs qui devraient suivre ce problème à la loupe, n’ont rien fait. Par rapport à ça nous n’avons aucune suite. Il y a deux de nos collègues qui viennent d’être virés par les indiens parce qu’ils ont grevé », a déclaré un vendeur sexagénaire.

Au mois de mars et avril derniers, ces travailleurs avaient initié des marches de colère et des grèves pour protester contre cette situation. 3 mois après, la situation ne s’est jamais améliorée.

Annette Tuzolana