Dr Oly Ilunga Kalenga, ministre de la Santé, insiste sur une approche plus durable dans la lutte contre la maladie à Virus Ebola. Le vendredi 19 juillet, à Beni, épicentre historique de cette épidémie, il a visité les différentes équipes de terrain ainsi que le centre de transit pour lui, il ne suffit pas seulement de travailler dans et sur l’urgence.
« Si nous voulons réellement résoudre cette épidémie et avoir un impact durable, nous devons renforcer le système de santé en travaillant avec les acteurs de ce système et avec la communauté », a-t-il déclaré.
Le ministère de la Santé a toujours défendu que l’épidémie d’Ebola est avant tout une crise de santé publique qui, plus est, se développe dans un environnement caractérisé par des problèmes de développement et de carences du système de santé.
Il a également rappelé que la déclaration de cette épidémie comme urgence de santé publique de portée internationale « insiste aussi sur la nécessité d’avoir une riposte avec une plus grande coordination et concertation ». En plus clair, la redevabilité de tous les acteurs sur le terrain, le partage d’informations, la mesure de la performance et l’utilisation des données pour guider et améliorer les actions de terrain.
« Alors que le gouvernement continue de partager ouvertement avec les partenaires et les bailleurs de fonds la manière dont il utilise les fonds reçus, nous espérons qu’il y aura une plus grande transparence et redevabilité des acteurs humanitaires par rapport à leur utilisation des fonds pour répondre à cette épidémie d’Ebola », avait déjà déclaré Oly Ilunga.
Cette sortie médiatique confirme la position du ministère qui craignait que la reconnaissance de l’épidémie de la maladie à virus Ebola comme une urgence sanitaire de portée internationale n’était pas « le résultat de nombreuses pressions de différents groupes de parties prenantes qui voulaient utiliser cette déclaration comme une opportunité pour lever des fonds pour les acteurs humanitaires malgré les conséquences potentiellement néfastes et imprévues pour les communautés affectées qui dépendent grandement du commerce transfrontalier pour leur survie ».
Reste à savoir si le secrétariat technique, mis en place par Félix Tshisekedi, suivra les orientations du ministre Ilunga.
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