Lualaba : Après une trentaine de morts dans une mine de KCC à Kolwezi, Muyej appelle à l’encadrement des creuseurs artisanaux

Les creuseurs artisanaux dans une mine de coltan à Rubaya (Masisi).

Réagissant aux décès des 36 creuseurs survenus ce jeudi 27 juin suite à l'éboulement d’une mine exploitée par l’entreprise Kamoto Copper Company (KCC) à Kolwezi, Richard Muyej Manguez Mans, gouverneur de la province du Lualaba, appelle la société civile locale à encadrer les creuseurs afin qu’ils arrêtent de fréquenter ce site, qui présente beaucoup de risques.

« KCC a déjà fait beaucoup d’efforts en laissant les creuseurs exploiter les minerais sur le site de Tulizembe, c’est énorme comme sacrifice mais s’il faut en plus aller de manière anarchique sur son site d’exploitation, c’est assez fort. Il faudrait donc que dans l’opinion, la société civile, les leaders d’opinion puissent encadrer ces creuseurs et leur demander d’éviter de telles aventures », a déclaré Richard Muyej.

M. Muyej dit constater également une sorte “d’entêtement” auprès de ces creuseurs qui, en dépit de la fréquence très élevée des accidents sur le site du KCC, continuent d’y aller en boycottant les sites d’exploitation qui leur sont autorisés sous l’encadrement de l’Etat.

« Le gouvernement de la République a mis à la disposition de la province un certain nombre des zones d’exploitation artisanale qu’il faut connaître davantage à travers la campagne de prospection et qu’il faut préparer avant de les mettre à la disposition des creuseurs. En attendant, il y a des sites autorisés par les privés en accord avec la province qui auraient dû être les sites d’exploitation privilégiée où les services de l’Etat se sont déployés pour encadrer cette activité. Mais nous constatons un entêtement inexplicable, malgré la fréquence des accidents les gens n’arrêtent pas », ajoute-t-il.

KCC exploite le cuivre et le cobalt dans la province du Lualaba. En novembre 2018, l’entreprise avait suspendu temporairement l’exportation et la vente du cobalt de son projet Kamoto en RDC, en la faveur de la détection de l’uranium.

Ben Akili