Viol de la mineure de 13 ans : dépôt du mémo, le procureur aurait souhaité ne pas recevoir une foule au Palais de Justice

Marche du collectif "Justices pour elles"

Une centaine des manifestants du collectif “Justice Pour Elles” sont arrivés à l’entrée principale du palais de justice à 10h00. Les membres du collectif n’ont pas pu être reçus. Missy Bangala et Anna Mayimona expliquent les raisons de ce refus.

Le collectif avait prévu de déposer la copie du mémo  au premier président de la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe, au procureur général près la Cour d’Appel de la Gombe, au président du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe ainsi qu’au Procureur de la République.

Pour Missy Bangala, membre du collectif, c’est le nombre des manifestants qui a posé problème.  “Le procureur a envoyé des personnes pour nous signifier qu’il était déjà au courant de l’affaire. Il a demandé à ce que le mémo soit déposé en spécifiant que ce dernier allait suivre la procédure  la procédure habituelle du courrier au service judiciaire,” a-t-elle précisé tout en rajoutant que le procureur  leur a demandé qu’un rendez-vous soit pris entre lui et les avocats du collectif. Missy Bangala, a tenu a rappelé que c’est le nombre de personnes présentes sur place qui a posé problème au procureur. “le procureur était informé de notre présence aujourd’hui mais  c’est le nombre de manifestants qui l’a dérangé. S’il y avait eu une ou deux personnes, le mémo aurait pu être déposé,” a-t-elle confié.

Marche du collectif Justice pour elles

Etait également présente sur les lieux, Anna Mayimona la coordinatrice de l’Union Nationale des femmes des médias. Mme Mayimona s’est voulu rassurante tout en déclarant que les manifestations allaient se poursuivre. “Nous sommes venues aujourd’hui pour déposer le mémo et nous n’avons pas été reçues. Les portes sont fermées mais, cela ne nous décourage pas. L’essentiel est que le message passe. Nous sommes venus avec nos banderoles, nos calicots et des petits messages pour réclamer que justice soit faite pour cette fille de 13 ans qui aujourd’hui n’a qu’un seul besoin, celui d'être protégé. Que l’on puisse rendre un jugement qui la relève et non un  jugement qui l’enfonce davantage” a-t-elle affirmé.

Pour rappel, mardi dernier après l’annonce du verdict au tribunal pour enfants, les membres de “Justice Pour Elles” en compagnie de la Lucha et Filimbi avaient rencontré une forte résistance des policiers commis à la garde du procureur au siège de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale où ils devaient déposer la même copie du mémo.

Prisca Lokale