RDC-Ebola : « Notre objectif est de passer de la chasse au virus à l’anticipation des endroits où il pourrait trouver refuge » (David Gressly)

Construction d'un CTE à 15KM de Mbandaka/Image d'illustration/ACTUALITE.CD

David Gressly, coordonnateur de l’ONU pour la réponse d’urgence à l’épidémie d’Ebola, a fait le point de la riposte, ce jeudi, à Beni. Il a évoqué les défis, mais aussi le travail qui est réalisé actuellement.

« Nous mettons en place un système dense, organisé et coordonné pour une réponse rapide et adaptée. Notre objectif est de passer de la chasse au virus à l’anticipation des endroits où il pourrait trouver refuge. Nous réalisons une cartographie des zones où nous manquons d’informations. Nous travaillons à définir comment garantir la surveillance du virus et surmonter tous les obstacles qui peuvent entraver l’accès aux zones dans lesquelles le virus pourrait se cacher», a-t-il dit au cours de la conférence de presse à Beni.

David Gressly coordonne le soutien international et travaille à garantir un environnement propice, particulièrement du point de vue sécuritaire et politique pour que le gouvernement, l’OMS et les autres partenaires de santé publique puissent travailler.

« Nous travaillons avec la Banque mondiale afin de s’assurer que les ressources mises à la disposition de la riposte soient utilisées de façon responsable à l’endroit et au moment où elles sont nécessaires. Sous la direction de l’UNICEF, nous renforçons notre engagement avec les communautés notamment en étant à l’écoute de l’ensemble des préoccupations des personnes vivant dans les zones affectées et en donnant des réponses appropriées à ces mêmes préoccupations », a-t-il ajouté.

Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 2.190 dont 2.096 confirmés et 94 probables. Au total, il y a eu 1.470 décès (1.376 confirmés et 94 probables) et 604 personnes guéries.

Il a également évoqué les principaux obstacles dont la résistance communautaire et les violences armées.

« Tant que nous ne serons pas parvenus à zéro cas sur un grand laps de temps, le risque que le virus se propage demeure bien réel », a-t-il encore fait savoir.