Le député Gratien Iracan déplore la « passivité » qu’il a constatée dans le fonctionnement de l’Assemblée nationale au cours de la session ordinaire clôturée le 15 juin dernier. Il charge la coalition FCC-CACH d’être à la base de « l’oisiveté » car le gouvernement n'est pas mis en place malgré la nomination d'un Premier ministre.
« Parce que la coalition CACH-FCC n’a pas pu avancer rapidement, nous avons enregistré un retard considérable. On a nommé un nouveau Premier ministre. Mais ce dernier depuis qu'il est nommé ça fait combien de temps ? Pourquoi n'est-il pas investi ? Vous trouvez des irrégularités où l'ancien Premier ministre qui a déjà déposé sa démission continue de signer. Ce sont des problèmes que nous devons évoquer et qui ne doivent pas continuer. C'est normal qu'il y ait une coalition CACH-FCC, mais cette coalition doit se mettre en ordre vis-à-vis du peuple congolais pour que tout se passe normalement », a déclaré l’élu de la ville de Bunia (Ituri) au cours d’une conférence de presse mardi au Palais du Peuple.
La session ordinaire qui s’est achevée a servi uniquement à mettre en place le bureau de l’Assemblée nationale et les groupes parlementaires. Plusieurs questions d'intérêt national n’ont pas été traitées.
« J'ai même initié une question orale avec débat sur l'insécurité à l'Est, mais il n'y a pas un répondant », a déploré M. Iracan.
Dans son discours de clôture de la session, Jeanine Mabunda, présidente de la chambre basse, avait formulé le vœu de voir le gouvernement être mis en place avant le 30 juin afin d’être investi au cours d’une session extraordinaire.
« Nous sommes entrés dans une session extraordinaire qui va coûter des millions de dollars encore, de l'argent qui pouvait servir pour les centres de santé, les routes, le bien-être social », a regretté Gratien Iracan.
Le président Félix Tshisekedi a nommé, le 20 mai dernier, le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Mais ce dernier n’est encore pas entré en fonction. Les discussions entre le FCC et le CACH sont toujours en cours pour la formation du gouvernement en vue de son investiture par l’Assemblée nationale.
Berith Yakitenge