Les militants de Lamuka se mobilisent devant le siège provincial du Mouvement de Libération du Congo (MLC), sur l’avenue de l’Enseignement, dans la commune de Kasa-Vubu, à Kinshasa. Ils s’apprêtent à entamer une marche qui va les conduire jusqu’à la Cour constitutionnelle, dans la commune de la Gombe, où ils vont déposer un mémorandum.
« C’est honteux ce qui se passe aujourd’hui. Même les résultats de la présidentielle étaient fabriqués. Le président de la République a été nommé. C’est pour cela qu’il est malmené au parlement (…). Même les arrêts de la Cour ont été rendus hors délai. On ne va pas se laisser faire. Le président de la République à l’occasion de s’impliquer, c’est la justice qui élève une nation », a dit à un militant en colère.
D’autres brandissent la menace de rendre ingouvernable l’Assemblée nationale si les députés de Lamuka ne sont pas réhabilités.
« Que les députés terminent la session de mars et partent en vacances parlementaires mais qu’ils sachent qu’ils ne siègeront pas tant que ceux de Lamuka n’auront pas été validés par la Cour constitutionnelle ».
Plusieurs autres militants demandent à d’autres cadres de Lamuka de s’impliquer davantage.
« Moïse Katumbi est au courant. Il ne faut pas céder à l’intoxication. Nous disons à Katumbi de s’impliquer davantage dans le combat du peuple. C’est ici le combat du peuple. Si vraiment tu veux le changement, c’est maintenant qu’il faut s’impliquer »
Contexte
Le MLC avait accusé le FCC (Front Commun pour le Congo) d’être à la base de ces actes de la Cour et rappelé la « tricherie à la présidentielle » de décembre 2018. Au total 23 députés et 2 sénateurs de l’opposition sont déjà invalidés. Les 8 députés nationaux du MLC touchés par les arrêts de la Cour sont : Didier Mekata, Dongo Mobutu, Daniel Mbau Sukisa, Raphaël Kibuka, Goba Moto, Jean-Martin Elakani, Albert Akim Wanga et Hardy Ngobe.
Fonseca Mansianga